Un gouvernement sans ministre écologistes ? Noël Mamère y pense et le raconte. C'est lors de la soirée annuelle du Canard enchaînéà la Maison de l'Amérique latine, à Paris, qu'il en parlait. Le Monde magazine raconte la scène :
Noël Mamère explique qu'il faut que les Verts aient quitté le gouvernement d'ici octobre.
Ca n'est pas la première fois que le député de Gironde s'interroge sur la question. Sollicité par le Lab, il explicite sa pensée. Pour lui, les Verts ne doivent pas quitter le gouvernement quoi qu'il arrive. Mais il fixe une condition : si la fiscalité écologique n'est pas incluse dans la loi de finances de 2014, "on serait en droit de s'interroger sur notre présence au gouvernement", assure-t-il.
Le député-maire de Bègles veut des preuves d'une rééelle volonté de mettre en oeuvre la "transition énergétique" promise par François Hollande :
S'il n'y a pas de fiscalité écologique, ça veut dire que la transition energétique n'était qu'une proposition verbale. La fiscalité, c'est le levier pour la transition énergétique.
Et de souligner que les signaux donnés actuellement aux Verts n'ont rien de positifs selon lui.
Dans le même temps vous avez le ministre du budget qui refuse une augmentation de la taxe sur le diesel, une ministre de l'environnement qui donne son accord pour qu'on remplisse de mox les réacteurs 3 et 4 de la centrale de Blayais, …
Mais Noël Mamère termine son plaidoyer sur une note d'espoir : le 4 juin, les députés ont adopté une proposition de résolution présentée par les socialistes en faveur de la mise en place d'une fiscalité écologique dès le budget 2014. La pression est mise sur Bercy de la part des députés PS, mais ce texte n'a aucune force contraignante.
Et en cas de sortie des ministres écolos du gouvernement, Noël Mamère prévient : "si on quitte le gouvernement, on n'est plus lié, on quitte la majorité".