Noël Mamère veut abandonner son mandat de député d'ici juin 2014

Publié à 16h11, le 12 juin 2013 , Modifié à 17h20, le 12 juin 2013

Noël Mamère veut abandonner son mandat de député d'ici juin 2014
Noël Mamère (Capture d'écran Le Figaro)

Il ne se sent pas "suffisamment utile"à l'Assemblée et prefère anticiper la loi sur le non cumul des mandats en se concentrant sur sa mairie. Alors, invité du Talk Orange Le Figaro, Noël Mamère promet qu'il ne sera plus député en juin 2014.

Candidat à sa réélection à Bègles, le député écolo de la troisième circonscription de Gironde partage son blues : 

Pour vous dire le vrai, à l'Assemblée Nationale, je n'ai pas le sentiment d'être suffisamment utile.

De là à abandonner son mandat ?

Je pense que la priorité doit être donnée à Bègles où l'on peut agir sur la pâte à modeler et faire changer sa ville.

Sur le cumul des mandats, moi, j'ai dit que je m'appliquerai la loi. Ce qui va être décidé, c'est que le cumul des mandats sera effectif mais à partir de 2017, je considère que c'est trop tard. Et que l'on aurait pu le faire dès 2014.

Mais avant de quitter l'hémicycle, l'ancien journaliste-vedette fait passer un message. Il souhaite jouer un rôle dans le difficile combat politique qui s'annonce pour permettre le droit de vote des étrangers aux élections locales : 

Je vais m'accorder un sursis, si la morale politique me le permet. Il se trouve que j'ai été le député qui a présenté à l'Assemblée en 2000 la loi sur le vote des étrangers dans les élections locales. La gauche, le président de la République se sont engagés. Le ministre chargé des relations avec le parlement nous a annoncé que ce projet de loi, qu'on gagne ou qu'on perde, sera examiné après les municipales. Donc, quoi qu'il arrive, en juin 2014, je ne serai plus député.

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Concrètement, l'élu de Gironde espère être réélu maire en mars 2014. Contacté par Le Lab ce mercredi, Noël Mamère précise qu'Alain Vidalies "a promis que le gouvernement allait faire passer la loi sur le droit de vote des étrangers, juste après les municipales, avant la fin de la session parlementaire ordinaire, le 30 juin"

Enfin, préparant sa succession à l'Assemblée, le député en partance avertit solennellement le gouvernement, via le Lab, en lui demandant de ne pas présenter de candidat socialiste :

Que le gouvernement tienne ou pas son engagement sur le droit de vote des étrangers, il y aura une élection législative partielle dans ma circonscription en juin 2014.

J'attends que les socialistes fassent preuve de loyauté et respectent notre accord qui tient jusqu'en 2017.

Cette circonscription doit être réservée à un écologiste.

Un passage à voir à partir de 10 minutes : 

Du rab sur le Lab

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