LA CHUTE - Et hop, François Hollande dégringole encore de onze points dans les sondages. Onze points ?! Le 28 août, le président voyait déjà sa cote de popularité chuter à vive allure. De onze points en onze points, on imagine qu’il ne doit plus lui rester grand-chose.
Pourtant, en septembre comme en août, François Hollande est toujours autour des 43% d’opinions favorables. Ce sont simplement les commanditaires des sondages qui ont changé.
On reprend : Le 28 août, la presse titrait avec ce chiffre impressionnant : onze points de moins pour la cote de popularité du président. Le Figaro y consacrait ainsi un article : "Hollande décroche dans les sondages"
Chez Libération aussi on notait cette baisse avec "La cote de popularité de Hollande ne cesse de dégringoler". Le chapeau précise que le président a chuté de onze points.
Ce 24 septembre, à peine un mois plus tard, rebelote : Le Figaro consacre une pleine page à "Sondages : Hollande en chute libre", et les mêmes onze points annoncés dans le chapeau.
Libération fait de même avec une double page : "Hollande dans le bas-côté de la popularité" [article payant]
A chaque fois, les onze points de chute sont mis en avant. Alors François Hollande est-il allé de dégringolade en dégringolade ? Non. Ce sont les articles qui se basent sur des sondages différents.
En août, une étude Ipsos pour Le Point pointait le chiffre : 44% de sondés satisfaits contre 55% le mois précédent.
En septembre, on ne parle plus du sondage Ipsos mais du traditionnel baromètre de l’Ifop pour le JDD : 43% de sondés satisfaits contre 54% le mois précédent.
Les résultats des deux instituts sont les mêmes, mais avec un mois de décalage. Au final – et en attendant le prochain baromètre Ipsos pour Le Point– la cote de popularité du président reste identique.
Si François Hollande a bien perdu onze points, majoritairement chez les sympathisants de droite comme nous l’expliquions ici, cette chute fulgurante n’est pas nouvelle. La mise en avant d’un sondage différent donne cependant l’impression d’un nouveau coup dur pour l’exécutif.