Le président du groupe Nouvelle Gauche à l'Assemblée nationale Olivier Faure a annoncé, vendredi 1er septembre, que le Parti socialiste "ne sera pas présent le 12 et le 23 septembre" lors des manifestations contre les ordonnances réformant le code du travail. Voici ce qu'il a déclaré lors d'une conférence de presse à Solférino :
"Le Parti socialiste n'appellera pas à manifester le 12 et le 23 septembre prochain car ce sont des organisations syndicales et un mouvement politique qui sont à l'initiative.
"
C'est donc la position officielle du Parti socialiste. Enfin presque, car la direction collégiale à 28 membres n'est pas un long fleuve tranquille. Lundi, le conseiller régional François Kalfon, membre de la direction collégiale provisoire du parti, avait affirmé que le PS serait "aux côtés des salariés" le 12 septembre. "Le 12 septembre nous participerons à la manifestation", avait aussi dit le même jour le député socialiste Luc Carvounas.
Auprès de L'Obs, François Kalfon, ex-directeur de campagne d'Arnaud Montebourg, dit sa "surprise" face à l'annonce d'Olivier Faure :
Aupres de L'Obs, François Kalfon se dit "surpris par cette annonce" et appelle le PS à la "cohérence" : "je serai dans la rue le 12" https://t.co/Q8MoIvwGnX
— Lucas Burel (@L_heguiaphal) September 1, 2017
"Chaque adhérent prendra sa décision à titre personnel", a poursuivi Rachid Temal, le numéro deux du parti. À croire que François Kalfon n'est qu'un simple adhérent... "Je préfère le cadre collectif" et souhaite mener des "discussions informelles" avec les syndicats et les autres partis de gauche, a-t-il ajouté. Sur le fond, a-t-il précisé, le PS "refuse cette loi travail" car "c'est un recul du dialogue social qui crée de l'insécurité sociale". "C'est un texte inutile et une mesure uniquement de droite", a quant à elle déclaré Rita Maalouf, chargée du pôle Production et répartition des richesses.
Le syndicat Force ouvrière, qui avait été un des fers de lance de l'opposition à la loi travail en 2016, a annoncé mercredi qu'il ne manifesterait pas le 12 septembre avec la CGT et Solidaires. La CFDT s'abstiendra également de défiler, son secrétaire général Laurent Berger estimant que "le combat syndical ne se résume pas à la rue, il est tous les jours dans les entreprises".
Pour sa part La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon appelle à manifester le 23 septembre contre "le coup d'état social" que constituent selon lui les ordonnances.