Nomination d'Olivier Schrameck : quand Hollande dénonçait les nominations politiques au CSA

Publié à 12h45, le 09 janvier 2013 , Modifié à 13h17, le 09 janvier 2013

Nomination d'Olivier Schrameck : quand Hollande dénonçait les nominations politiques au CSA
Olivier Schrameck le 9 novembre 2012 à l'Elysée

PLACARD A ARCHIVES - Olivier Schrameck, ancien directeur de cabinet de Lionel Jospin à Matignon, a été nommé mercredi par François Hollande président du Conseil du supérieurde l'audiovisuel (CSA), a annoncé mercredi l'Elysée dans un communiqué.

"Monsieur Schrameck est quelqu'un dont l'expérience et les compétences [sont] légitimes [..]. Il ne s'agit nullement d'une nomination politique", a aussitôt réagi Najat Vallaud-Belkacem, appelant à juger sur les faits, et à ne pas faire de "de procès d'intention".

 
En janvier 2007, commentant l'arrivée de Michel Boyon, lui-même directeur de cabinet à Matignon de Jean-Pierre Raffarin de 2003 à 2005, un certain ... François Hollande avait alors des mots très durs :

Je veux ici dire combien nous sommes inquiets, consternés par cette nomination.

Dans un contexte de campagne électorale, il jugeait même cette nomination "extrêmement grave" : 
 
 

Cet organisme va être exclusivement composé d’hommes et de femmes nommés par la droite, qui pourra croire que le pluralisme est respecté
 
 
Dans une élection présidentielle, il faut que ces règles soient claires, que
les règles du pluralisme soient respectées.
 
 
Aujourd’hui, il n’y a pas de pluralisme au sein du CSA qui est précisément chargé du respect du pluralisme dans les médias [...]
 
 
Il est extrêmement grave que la campagne présidentielle puisse s’ouvrir [ainsi].
 
 
J’avais moi-même alerté le président de la République, j’avais demandé qu’il y ait précisémemt pour le CSA et bientôt pour le Conseil constitutionnel une règle de respect du pluralisme.

 

Agé de 61 ans, Olivier Schrameck, conseiller d'Etat, ancien ambassadeur de France à Madrid, va succéder à Michel Boyon à la tête du CSA.

Du rab sur le Lab

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