Anne Hidalgo tient son nouvel argument. Candidate annoncée aux primaires socialistes pour les municipales à Paris en 2014, l’actuelle première adjointe de Bertrand Delanoë répète ainsi sa motivation à qui veut l’entendre, et l’oppose notamment au tremplin que pourrait être la mairie de Paris pour ses opposants. Après ses soutiens, réunis pour ses vœux le lundi 21 janvier, c’est au tour de Jean-Michel Aphatie ce mardi lors de la matinale sur RTL .
Interrogée sur sa vision de Nathalie Kosciusko-Morizet, qui pourrait être la candidate de l’UMP , Anne Hidalgo ne répond pas directement, mais en profite pour opposer ses ambitions à celles du camp d’en face.
"D’abord, je ne sais pas qui sera mon adversaire en mars 2014, puisque pour l’instant j’entends beaucoup d’hésitations. Moi, vous l’avez vu, je n’hésite pas.
Pour moi Paris ne fait pas l’objet d’hésitation, c’est une ville pour laquelle j’ai une passion.
"
Relancée par le journaliste de RTL, celle qui est aussi conseillère régionale enchérit sur l’intérêt uniquement politique que serait la mairie de Paris pour les principaux candidats évoqués pour les primaires de l’UMP.
"Ce que je sais, c’est que Nathalie Kosciusko-Morizet, tout comme François Fillon, viennent à Paris, non pas pour Paris, pour cette ville et pour les Parisiens, mais pour servir une autre ambition.
Je les entends dire, les uns et les autres qu’ils sont motivés par 2017.
Donc, passer par la case 2014 pour aller en 2017 à l’Elysée, je ne suis pas sûre que ce soit l’enjeu de la municipale parisienne.
Moi, je suis motivée par les parisiens, j’aurais pu faire autre chose, j’aurais pu aller ailleurs. Et j’ai toujours choisi Paris, je crois que c’est aussi la grande différence.
"
Le lundi 21 janvier, devant ses soutiens, elle avait déjà estimé que cette élection municipale ne pouvait "être volée pour d'autres ambitions", selon les termes rapportés par l’AFP.
Et de conclure en reprenant les propos de Pierre-Yves Bournazel, responsable UMP dans le XVIIIe arrondissement de la capitale et officiellement candidat pour les primaires de son parti en vue de ces mêmes municipales :
""Paris n’est pas un tremplin, c’est un temps plein." Il a raison.
"
Retrouvez l'interview de Anne Hidalgo (à partir de 6'30) :