"Bernard Debré commet une grave faute politique". C'est la réaction de Brigitte Kuster, maire du 17e arrondissement, à la déclaration de candidature de Bernard Debré pour les municipales de 2014 dans le 17e arrondissement de Paris.
L'édile parisienne dénonce la volonté du professeur de "conduire une liste autonome à côté de celle de Brigitte Kuster", comme il l'a déclaré sur BFM TV. Des propos qu'elle juge "irresponsables et déplacés".
Brigitte Kuster s'en prend à ce qu'elle estime une "incohérence" de la part de Bernard Debré : "il se dit trop âgé pour briguer la mairie de Paris à 70 ans, mais il est candidat à la mairie du 17e".
Elle lance :
Est-ce à dire qu’il considère la mairie du 17e comme une pension de retraite ?
De son côté, lui considère qu'en se présentant aux législatives dans une circonscription à cheval sur le 17e et le 16e arrondissement, "Brigitte Kuster a abandonné ses électeurs et sa majorité". Confiance, il estime "avoir la majorité au conseil municipal".
Les deux personnalités sont prêtes à aller jusqu'à des primaires si la tête du parti l'exige, mais voient défavorablement cette idée. "Cela pourrait créer des divisions et il faudrait les organiser dans les 20 arrondissements de Paris", indiquent les deux élus.
En revanche, Brigitte Kuster comme Bernard Debré sont d'accord sur un autre point : Jean-Louis Borloo serait une bonne tête de liste à Paris. Le professeur espère encore une candidature de François Fillon mais juge que le patron de l'UDI ferait aussi un bon candidat.
Brigitte Kuster est encore plus enthousiaste, mais à certaines conditions :
Je suis très favorable à la venue de Jean-Louis Borloo, si cela signifie des listes uniques par arrondissement, avec des accords par arrondissement entre UMP et UDI.
Si la bataille est lancée dans le 17e, c'est aussi sur fond de campagne interne à l'UMP. Niveau calendrier, Bernard Debré admet qu'il était "un peu tôt" pour parler de sa candidature avant le 18 novembre, date du congrès du parti. "Mais je ne l'ai pas cachée et j'en parlais depuis les législatives", se défend l'élu.
Par ailleurs, si le député de Paris soutient François Fillon, la maire du 17e arrondissement est derrière Jean-François Copé. Les deux assurent que le vote du 18 novembre à l'UMP n'aura pas d'influence sur leurs candidatures déclarée ou à venir. Mais la personnalité nommée à la tête de la future commission d'investiture.