Patrick Ollier a menacé de "se casser" si les LR Macron-compatibles étaient exclus

Publié à 06h51, le 04 octobre 2017 , Modifié à 11h55, le 04 octobre 2017

Patrick Ollier a menacé de "se casser" si les LR Macron-compatibles étaient exclus
Patrick Ollier. © AFP

L’ambiance est au beau fixe chez Les Républicains (non). S’il a été décidé de ne toujours pas décider du sort d’Edouard Philippe et des membres de LR entrés au gouvernement ou Macron-compatibles, avec un manque d’autorité assez flagrant , c’est parce que le parti est profondément divisé sur la question.

Deux lignes s’affrontent : les tenants d’une exclusion musclée face à ceux qui ne veulent pas "donner une mauvaise image" du parti en excluant ceux qui font au gouvernement une politique approuvée par une majorité de sympathisants LR. Un dilemme cornélien.

Si Laurent Wauquiez ou Florence Portelli, tous deux candidats à la présidence de LR, plaident pour l’exclusion, plusieurs ténors du parti pèsent pour une décision inverse. Ainsi, selon Le Figaro  de ce mercredi 4 octobre, "Claude Goasguen ou Patrick Ollier se sont déclarés défavorables à une exclusion collective". Pour le premier, député de Paris, le gouvernement mène une politique de droite tandis que le second a menacé de "se casser" si les LR Macron-compatibles étaient exclus hier lors du bureau politique qui n’a finalement rien tranché :

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Si on les exclut aujourd'hui, je me lève et je me casse !

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Une position partagée par certains maires de grandes villes comme Christian Estrosi qui appelle à ne pas faire de chasse aux sorcières. Il est d'ailleurs le seul à avoir, selon les informations du Lab, voté contre lors du premier vote qui a eu lieu en BP sur la présence de Gérald Darmanin sur une liste LREM - en position non éligible - aux sénatoriales. Candidate à la présidence de LR, Laurence Saillet s'est quant à elle abstenue lors de ce vote. Ensuite, c'est Patrick Ollier qui a fait basculer le second vote en expliquant qu’il y avait une procédure en cours et qu’elle devait aller à son terme.

"Solère et compagnie nous crachent à la figure. Ils doivent être exclus", avait pourtant insisté Florence Portelli, à la recherche des parrainages nécessaires pour affronter Laurent Wauquiez en décembre. 

Finalement, mardi, à l’issue du BP de LR, un courrier de la direction de LR a été adressé "à Édouard Philippe, Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu, Franck Riester et Thierry Solère, pour leur permettre de s'expliquer", le BP ayant décidé "à l'unanimité que sans réponse de leur part d'ici huit jours, leur départ des Républicains serait acté", a indiqué la direction de LR à l'AFP.

Cet été, le bureau politique de Les Républicains avait déjà tergiversé en suspendant de leurs fonctions six responsables LR Macron-compatibles (Édouard Philippe, Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu, le questeur de l'Assemblée nationale Thierry Solère et le coprésident du groupe des députés Constructifs Franck Riester). Depuis, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a rejoint La République en marche. Bientôt rejoint par Gérald Darmanin ?

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