Le 7 mai prochain, Bruno Le Maire votera, malgré "des divergences", pour Emmanuel Macron face à la candidate de l'extrême droite. Oui, vous l'aurez peut-être remarqué : le candidat de Les Républicains François Fillon a été éliminé , dimanche 23 avril, dès le premier tour de l'élection présidentielle.
Mais comment expliquer cet échec ? Bruno Le Maire a sa petite idée. Invité de BFMTV ce mardi 25 avril, le cinquième homme de la primaire de la droite a une explication. Pour lui, la défaite de François Fillon est due en grande partie à un manque de renouvellement, qu'il s'agisse des idées ou des hommes qui les portent. "Évidemment François Fillon a une part de responsabilité, il était notre candidat. Et j'avais dit dès le 1er mars qu'à partir du moment où on ne respectait pas sa parole , c'était compliqué de rester candidat à l'élection. Il a fait un choix différent, débute-t-il. Mais c'est trop facile de tout rejeter sur François Fillon."
Pendant plusieurs minutes, le chantre du renouveau revient donc sur ces difficultés qui ont conduit, selon lui, à la déroute. Il dit :
"Le mal remonte à 2012, quand nous avons cru que, ça y est, François Hollande est élu, pas de difficultés, il est mauvais, le pouvoir va revenir mécaniquement en 2017 à la droite. Nous n'avons pas voulu nous réinventer, nous n'avons pas voulu nous renouveler. En 2014, Nicolas Sarkozy s'est présenté à la présidence de l'UMP pour reprendre le parti. Je m'y suis opposé. Et j'ai dit clairement : le retour de ceux qui ont déjà dirigé le pays, ce n'est pas une solution pour la droite. Il faut se réinventer, il faut renouveler les visages, les têtes, les idées, les pratiques politiques. Nous n'avons pas voulu.
"
Et Bruno Le Maire de prendre comme exemple le non-cumul des mandats qui a longtemps divisé la droite , une bonne partie des élus LR réclamant au candidat Fillon de s'engager à supprimer cette mesure s'il était élu Président. "Nous avons été incapables de faire front commun et dire non au cumul des mandats, c'est fini, il faut renouveler la pratique politique", tance le député de l'Eure.
Celui qui pendant des mois s'est présenté comme "Bruno le renouveau" poursuit :
"Si j'ai un seul regret, c'est de ne pas avoir eu encore plus de force pour porter ce message de renouvellement politique. […] La droite ne peut pas continuer comme ça. Elle doit se renouveler de fond en comble, dans ses idées, dans ses visages, dans ses pratiques.
"
Le renouveau est en marche et rien ne pourra l'arrêter ? Bruno Le Maire le souhaite, ne serait-ce que pour que le droite puisse remporter les élection législatives. "Il y a trois conditions [pour l'emporter]. La première c'est l'unité. La deuxième, c'est le renouvellement de nos idées", assène-t-il. Preuve que, quand il tient un projet, Bruno Le Maire le porte jusqu'au bout. Jusque. Au. Bout.