Pour nier qu’Emmanuel Macron se renie sur Notre-Dame-des-Landes, Christophe Castaner réécrit totalement l’histoire

Publié à 10h08, le 18 janvier 2018 , Modifié à 10h08, le 18 janvier 2018

Pour nier qu’Emmanuel Macron se renie sur Notre-Dame-des-Landes, Christophe Castaner réécrit totalement l’histoire
Christophe Castaner. © AFP

Le gouvernement a tranché, mercredi 17 janvier : il n’y aura donc pas d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes . Une décision que n’aurait pas forcément prise le candidat Emmanuel Macron, qui avait promis de construire l’aéroport. Mis face à cette contradiction, jeudi sur Europe 1, Christophe Castaner assure d’abord qu’en déterrant les archives de la campagne, le journaliste se "trompe" dans sa lecture :

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On peut se tromper. Non pas dans le propos d’Emmanuel Macron, mais dans votre lecture.

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Le patron de La République en marche poursuit en refaisant l’histoire :

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Il a dit qu’il respecterait non pas le référendum mais la consultation. Mais la consultation, elle s’est faite sur une seule proposition : 'Êtes-vous pour ou contre Notre-Dame-des-Landes ?' [...] Si, au moment du référendum ou de la consultation, on avait posé un choix en disant : vous avez le choix entre un aéroport au milieu du bocage à Notre-Dame-des-Landes ou un plan B - c’est ce qu’a démontré l’étude qui a été faite par trois experts pendant six mois qui ont travaillé [sur le sujet] - oui, il existe une solution alternative qui permet d’éviter de faire ce nouvel aéroport ; je suis intimement convaincu que la décision aurait été pareille [mais le résultat différent, NDLR]. Emmanuel Macron s’est prononcé sur la base de ce que nous savions. [...] Nous savons depuis qu’il y a un plan B. Est-ce qu’il faut l’évacuer, ce plan B ?

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Les experts cités par Christophe Castaner ont certes conclu à la faisabilité d’un agrandissement de l’aéroport actuel de Nantes.

Mais les propos d’Emmanuel Macron à l’époque sont sans appel et ne sous-entendent pas qu’une étude d'experts pourrait conduire à ne plus respecter la consultation. "Il y a eu un vote, il faut le faire respecter", avait déclaré celui qui est devenu Président, lors de L’Émission politique sur France 2 en avril. Le 1er février, il s’était montré encore plus clair. À la question "vous Président, vous lancez la construction de Notre-Dame-des-Landes ?", il avait répondu : "Oui, je l'assume [...]. On a consulté le peuple, il s'est exprimé, je suis pour respecter cette décision."

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