Notre éditorialiste Olivier Duhamel analyse les raisons pour lesquelles le président proclamé de l'UMP veut éviter un référendum sur un nouveau vote.
La ligne de funambule de Copé
Jean-François Copé doit prendre garde à ne pas apparaître comme le grand responsable de la division persistante de l'UMP. Voilà pourquoi il a paru accepter la solution du référendum. Pourtant, il souhaite absolument l'éviter.
S'il y avait un référendum demandant s'il faut ou non revoter, Jean-François Copé ne pourrait qu' appeler à voter non. Il ne cesse de dire que son élection à la présidence de l'UMP est aussi légale que légitime. Comment alors appeler à revoter ?
Mais un tel référendum se terminerait presque certainement par la victoire du oui. Demander à des adhérents s'ils veulent avoir le pouvoir de décider, a priori ils disent oui. Et s'ils veulent sortir de la crise, encore oui.
Le référendum se solderait alors par une défaite de Copé, le mettant en position de faiblesse pour la nouvelle élection du président de l'UMP.
D'où la ligne de funambule sur laquelle avance Copé. Ne pas passer pour le seul responsable de la crise tout en évitant le référendum.