Première rencontre entre François Hollande et Angela Merkel à Berlin

Publié à 21h30, le 15 mai 2012 , Modifié à 22h51, le 15 mai 2012

Première rencontre entre François Hollande et Angela Merkel à Berlin
François Hollande et Angela Merkel, le 15 mai, à Berlin. (France 24)

OPERATION SEDUCTION - Assaut d'amabilités entre le nouveau président socialiste français et la chancelière allemande. Lors d'une conférence de presse à Berlin, mardi 15 mai, Angela Merkel s'est dite "très heureuse d’avoir fait connaissance" avec François Hollande. Celui-ci lui a retourné le compliment en ajoutant "je ne la connaissais pas même si sa réputation avait franchi les frontières depuis longtemps."

Sur le fond, deux axes resteront de cette première sortie médiatique de "Merkollande" - ou "Frangela". Le souhait que la Grêce reste dans la zone euro. Et un objectif commun de trouver un compromis dans la volonté française de renégocier le pacte budgetaire européen.

  1. "Malgré la foudre, c'est l'occasion de mieux faire connaissance"

    Je suis d'autant plus heureuse que - malgré la foudre dans laquelle nous voulons voir un présage heureux - ce fut l’occasion de mieux faire connaissance.

    Mardi 15 mai au soir, la chancelière allemande a fait un (petit) sourire à François Hollande devant le mur de photographes et de journalistes venus assister à leur première rencontre.

    Pas d'idylle en perspective. Le nouveau président socialiste a peu d'atômes crochus politiques avec Angela Merkel. Notamment à cause de son soutien explicite à Nicolas Sarkozy pendant la campagne. Pas d'effusions donc de la part de François Hollande :

    J’ai voulu venir en Allemagne, le jour même de mon investiture. [...] 

    Je ne connaissais pas la chancelière même si sa réputation avait franchit les frontières depuis longtemps. [...]

    C’est une image que je voulais donner au dela de nos différences. Une image de confiance, de cohérence, de continuité.

    Après ces diplomatiques propos liminaires, Angela Merkel et François Hollande ont répondu aux questions des journalistes. Sans esquiver le dossier qui fâche : la promesse par François Hollande de renégocier le pacte budgetaire de l'Union Européenne adopté en mars pour y adjoindre un volet croissance.

      

    J’ai dit et je le répète que je voulais renégocier. [...] Je suis prêt à tout mettre sur la table lors du conseil européen du 23 mai, y compris les euro-bonds.

    déclare François Hollande. Ce à quoi Angela Merkel répond : 

    Je n'ai aucun doute sur le fait qu'il y a des points d'accord sur la croissance entre nous. [...]

    Nous sommes prêts à étudier la possibilité de mesures supplémentaires pour la croissance en Grèce.

    Car sur le dossier de la Grèce, plus que jamais au bord du chaos, c'est l'harmonie pour Merkollande. Allemands et français disent exactement la même chose. "Nous voulons que la Grèce reste dans la zone euro" déclare Mme Merke."Je souhaite comme Mme Merkel que la Grèce reste dans la zone euro", a renchéri M. Hollande. 

    Fin de la conférence. Angela Merkel et François Hollande partent dîner. On connaît déjà la date du prochain : "Nous allons très vite avoir un diner informel le 23 mai au soir pour préparer intensément le prochain sommet européen." a annoncé la chancelière. L'occasion de continuer à mieux faire connaissance.

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