Publié à 07h02, le 07 juillet 2017 , Modifié à 07h02, le 07 juillet 2017

Présidence de LR : Bruno Retailleau craint un remake du psychodrame "Fillon-Copé"

© AFP

SOUVIENS-TOI L’ÉTÉ 2012 - Plus encore qu’en 2012 après la défaite présidentielle de Nicolas Sarkozy, la droite est profondément divisée. Et la défaite de François Fillon dès le premier tour du scrutin élyséen en 2017 n’a rien arrangé. Ce n’est pas tant les règlements de compte post-défaites électorales qui minent Les Républicains que l’émergence de deux lignes de plus en plus "irréconciliables", comme dirait Manuel Valls. L’exemple de l’explosion de LR en deux groupes parlementaires distincts à l’Assemblée nationale est à ce titre parlant.

Alors, pour éviter que le grand schisme n’intervienne trop rapidement, certains à droite plaident pour repousser la date de l’élection pour la présidence du parti, qui doit être fixée à décembre lors du prochain bureau politique du 11 juillet.

Proche de François Fillon, Bruno Retailleau fait partie de ceux qui poussent pour ajourner tout cela. En mode "spectre de la guerre Fillon-Copé" on, le patron des sénateurs LR confie à Marianne , craignant un remake du psychodrame au sein de la droite :

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Au lieu de se précipiter dans une guerre des chefs, allons dans les fédérations demander aux militants et aux sympathisants ce que doit être la droite française. Ne répétons pas la même erreur qu’en 2012.

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En 2012, François Fillon et Jean-François Copé s’étaient affronté jusqu’au drame pour la présidence du parti , chacun accusant l’autre de triche avant que le vainqueur Jean-François Copé ne soit poussé manu militari vers la sortie. Le maire de Meaux prône d’ailleurs aujourd'hui l’installation d’une direction collégiale plutôt que de n’avoir qu’un seul chef alors que seul le clivant Laurent Wauquiez, tenant de l’aile très droitière du parti, s’est plus ou moins déclaré candidat. "J’ai en tête un mode d’organisation qui nous permettrait d’éviter l’éclatement. Nous pourrions avoir un directoire, avec un secrétaire général chargé de gérer le parti", proposait "JFC" avant de mettre en garde contre le président LR d’Auvergne-Rhône-Alpes :

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Sinon, Wauquiez fera son machin tout seul. Il montera un Tea Party avec Marion Maréchal-Le Pen, Sens commun et tous ces gens sympathiques.

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Car le problème pour LR est bien là : trancher le débat sur sa ligne politique. Et si celle incarnée par Laurent Wauquiez, soutenu par Brice Hortefeux, Nicolas Sarkozy ou encore Eric Ciotti, l’emporte, la division finale semble proche. Les plus "centristes" de LR l’ont compris en s’unissant avec les centristes de l’UDI à l’Assemblée. Avant de lancer un nouveau parti ?