Présidentielle 2017 : Mariton propose que le candidat de la droite s'engage à ne faire "qu'un seul mandat"

Publié à 14h33, le 06 décembre 2014 , Modifié à 14h38, le 06 décembre 2014

Présidentielle 2017 : Mariton propose que le candidat de la droite s'engage à ne faire "qu'un seul mandat"
Hervé Mariton © PHOTOPQR/LE PARISIEN/Yann Foreix

FORCE DE PROPOSITION - Hervé Mariton n'a pas réalisé son rêve d'un score à deux chiffres lors de l'élection du président de l'UMP. Mais avec ses 6,3%, le "candidat des convictions" et du "vote utile" se fait désormais fort d’œuvrer pour l'avenir de son parti. Et il commence pas plus tard que tout de suite : deux de ses lieutenants distillent ainsi leurs "conseils" à Nicolas Sarkozy, dans une tribune publiée par Le Figaro, samedi 6 décembre. 

Mariton avait promis qu'en tant que président de l'UMP, il ne se présenterait pas à la primaire qui devra désigner le champion de la droite pour la présidentielle 2017. Par la voix de Mathieu Labbé et Vincent Le Biez, secrétaires nationaux de l'UMP et cadres de son micro-parti Droit au Coeur, il va aujourd'hui plus loin. Il propose en effet que celui qui représentera son mouvement pour succéder à François Hollande s'engage à ne faire qu'un seul mandat s'il devait être élu

Les deux "maritoniens" évoquent même l'inscription d'un tel engagement dans la loi :

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Quel qu'il soit, le candidat de la droite en 2017 devrait prendre clairement l'engagement qu'il ne fera qu'un seul mandat, afin d'être libéré de l'obsession de la réélection. Peut-être faut-il même donner à ce type d'engagement, bien que librement consenti, une force juridique pour évacuer tout scepticisme de la part d'une opinion publique qui ne croit plus dans les promesses politiques.

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Leur argument principal : "Les électeurs ne se contentent plus de belles promesses mais attendent des engagements mesurables et concrets pour être sûrs que les responsables politiques, une fois élus, défendent bien l'intérêt général et non leur intérêt particulier".

Au passage, Hervé Mariton fait savoir qu'il n'a pas l'intention de s'arrêter à cette candidature à la présidence de son parti. Fair-play, il rappelle que "le candidat du renouveau [Bruno Le Maire, ndlr] a réuni davantage de suffrages que le candidat des convictions". Mais il estime aussi que ses thèmes de campagne lui ont assuré une base électorale plus durable que celle de ses concurrents :

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Le chemin des convictions exige de la constance et beaucoup de la pédagogie (parfois de la répétition), afin de convaincre les électeurs en leur for intérieur. Ces voix sont plus difficiles à gagner, mais une fois acquises elles constituent un socle solide sur lequel il est possible de continuer à bâtir.

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Lui qui estimait déjà avoir "imposé le tempo" de la campagne espère donc continuer à peser sur les orientations du parti.

Du rab sur le Lab

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