Publié à 15h09, le 14 août 2016 , Modifié à 12h23, le 16 août 2016

Primaire : Juppé et NKM affichent leur proximité, sur fond de polémique autour des parrainages

© Montage Le Lab via Twitter

♫ AMITIÉ, COM' ET PRIMAIRE ♪ - À quelques encablures de la date de dépôt des candidatures pour la primaire, toute la droite se presse dans son fief de La Baule, à la rencontre de militants fidèles et, pour certains, en quête de parrainages. Mais La Baule ne suffit pas. Il y a aussi Hossegor, dans la vie. C'est là, dans les Landes, qu'Alain Juppé et Nathalie Kosciusko-Morizet ont pu passer un "moment sympa" et échanger quelques "mots chaleureux", en ce joli dimanche ensoleillé du 14 août.

Et les deux candidats à l'investiture de LR pour la présidentielle, identifiés comme représentants de l'aile modérée du parti, n'ont évidemment pas manqué de le faire partager à tout le monde sur les réseaux sociaux :

Et vas-y qu'on boit un petit café ensemble en terrasse, oh et puis si on faisait un tour dans les allées du marché d'Hossegor... Mais cela ne s'est pas arrêté là. Alors que la députée de l'Essonne communique amplement sur sa recherche de parrainages pour se qualifier, et proteste contre le parti (présidé par Nicolas Sarkozy) qui ne donne pas à tous les prétendants les si précieux fichiers d'adhérents, le maire de Bordeaux a décidé de lui apporter un véritable soutien public.

L'ancien Premier ministre, tranquille sur le front de ces signatures de soutien d'élus locaux, parlementaires et militants, a ainsi "encouragé vivement [ses] amis à parrainer Nathalie, parce qu'[il] souhaite vivement qu'elle soit candidate". Et d'ajouter un vibrant :

 

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Je ferai tout ce que je peux pour l'aider. Ce serait déplorable qu'il n'y ait pas de femmes à la primaire.

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"Mais ce n'est pas la seule raison", a-t-il fait valoir, arguant que l'intéressée devait pouvoir concourir "aussi pour ses qualités", notamment parce qu'"elle comprend mieux que quiconque la révolution numérique. Elle a pour elle sa jeunesse et sa modernité". Un message #plutôtsympa que les équipes de NKM ont, là aussi, amplement relayé sur les réseaux sociaux :

Si avec ça, elle ne parvient pas à réunir les parrainages... Attention tout de même : chaque militant ne peut soutenir qu'un seul candidat ; s'il en parraine deux (ou plus), alors sa signature devient caduque pour tous. Mais on imagine que les propos d'Alain Juppé s'adressent prioritairement à ses "amis" élus.

Ce n'est par ailleurs pas la première fois que l'ancienne ministre de l'Écologie reçoit un signal de la sorte de la part d'une écurie adverse. Fin juillet, c'est Emmanuel Desselier, référent local de Bruno Le Maire à Béziers, qui annonçait qu'il allait parrainer NKM car "elle a sa place dans la compétition". D'autres candidats ont expliqué qu'elle devait pouvoir se présenter, au nom du pluralisme. Elle-même en a fait un argument et un axe de communication : dans une vidéo tout ce qu'il y a de plus trollesque publiée début juillet, les propos de tous les ténors la soutenant pour les municipales 2014 à Paris (et aujourd'hui candidats) étaient détournés de manière à laisser croire qu'ils appelaient à voter pour elle à la primaire... 

[BONUS 16/08]

Les *rencontres impromptues* se poursuivent. En déplacement à Biarritz, Nathalie Kosciusko-Morizet a croisé le ministre de l'Économie Emmanuel Macron, dont le séjour dans la ville basque a été très médiatisé . Son conseiller Jonas Bayard a précisé que les deux candidats (potentiel, pour l'un) à l'élection présidentielle de 2017 avaient été invités à regarder le feu d'artifice du 15 août depuis le très chic Grand Palais.

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