Quand François Hollande proposait à Ségolène Royal d'être Garde des Sceaux

Publié à 06h59, le 03 septembre 2012 , Modifié à 09h00, le 03 septembre 2012

Quand François Hollande proposait à Ségolène Royal d'être Garde des Sceaux
Ségolène Royal à Paris, le 10 juillet 2012. (Reuters)

CONFIDENCES – Dans le Figaro de ce lundi 3 septembre, Ségolène Royal se confie. Tout y passe, ou presque : sa défaite à la Rochelle, le PS, François Hollande et sa place dans la majorité.

  1. "Si j’avais voulu le parti, personne n’aurait pu me le refuser"

    Au Cap, en Afrique du Sud, Ségolène Royal s’est confiée au Figaro, qui relate ces confidences ce lundi 3 septembre, et notamment sur sa défaite législative à la Rochelle face à Olivier Falorni, soutenu d’un tweet par Valérie Trierweiler , la nouvelle compagne de François Hollande.

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    La Rochelle, c’est une injustice. Un crash. Un accident de parcours. Je ne mérite pas ça. (…) Subir une humiliation comme ça, sous plusieurs angles, c’est violent. (…) Mais ça reste un double choc.

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    Voilà pourquoi elle a préféré le congrès de l’International socialiste, sur la pointe sud de l’Afrique, plutôt que l’université d’été de son parti à la Rochelle, le "lieu du crime".

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    Je ne le sentais pas. J’aurais été pourchassée par les médias. Tout le monde m’aurait guettée…

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    En filigrane, elle attaque celle avec laquelle elle partage l’affiche de plusieurs livres en cette rentrée : Valérie Trierweiler. Et met en garde son ex devenu chef de l’Etat :

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    Tout cela, ce n’est pas bon pour François. Il essaye de gérer au mieux. La dignité politique est atteinte. Pas le profond respect et l’amitié que nous avons l’un pour l’autre.

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    La dame du Poitou révèle également que François Hollande lui aurait proposé le ministère de la Justice, au lendemain de la présidentielle. Ce qu’elle a refusé, explique-t-elle, pour se consacrer à son objectif de conquérir le perchoir.

    Agacée que l’on parle pour elle de "point de chute", l’ancienne candidate à l’Elysée regrette encore le congrès de Reims, où Martine Aubry lui a soufflé la tête du PS.

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    Il y a eu le congrès de Reims qu’on nous a volé, à moi et aux militants.

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    Et d’ajouter, à propos de la succession de Martine Aubry, pour laquelle elle ne souhaite pas s’impliquer :

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    Si j’avais voulu  le parti, personne n’aurait pu me le refuser.

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    Seul satisfecit : voir ses proches au gouvernement. Ce dont elle se gargarise :

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    J’ai poussé une nouvelle génération. Les Valls, Peillon, ils ont émergé au congrès de Reims. Après, il y a eu Najat (Belkacem, ndlr), Aurélie (Filippetti, ndlr), Delphine (Batho, ndlr), Guillaume (Garot, ndlr)… C’est un paradoxe : ils arrivent aux responsabilités, ils sont tous ministres, et moi je suis dans le crash.

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    Pour autant, la présidente de la région Poitou-Charentes ne lâche rien et ne s’avoue pas vaincue. 

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    Arrêter ? C’est impensable. J’ai trente ans de vie politique. C’est ma passion. Comme un artiste, un romancier…

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