POLITOLOGIE - Au creux de l’été, dans cette semaine du 15 août, l’une des plus faibles en ce qui concerne l’actualité politique, Jean-Pierre Raffarin livre, au Figaro de ce lundi 12 août, un décryptage et une analyse des relations entre l’Elysée et Matignon.
Et le sénateur UMP de la Vienne, ancien Premier ministre de Jacques Chirac, de se comparer à Jean-Marc Ayrault, Premier ministre de François Hollande.
Comme j’ai pu l’être avec Jacques Chirac, Jean-Marc Ayrault est clairement dans un rapport de loyauté avec le président.
Car Jean-Pierre Raffarin distingue deux types de Premiers ministres : les "choisis" et les "imposés". Deux typologies qui entraînent un rapport différent entre les deux têtes de l’exécutif.
"Depuis 1958, il faut distinguer le cas des premiers ministres choisis des premiers ministres imposés par la situation", explique-t-il avant d’en développer les conséquences :
Le Premier ministre choisi est dans une dominante de loyauté. Le Premier ministre imposé est dans le rapport de force. L’équilibre se fait donc soit par la confiance, soit par la tension.
Jean-Pierre Raffarin en profite également pour égratigner le fonctionnement de François Hollande, "marqué", selon lui, "par l’expérience de Nicolas Sarkozy".
François Hollande a plus de mal à définir les lignes de partage avec son Premier ministre. Il me semble hésiter entre le président normal (…) et l’hyperprésident tel que dessiné par le quinquennat de son prédécesseur.