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Marie-Josée Roig a été épinglée. Selon une enquête du magazine Avi CityLocalNews, l'ancienne députée UMP du Vaucluse et maire d’Avignon a employé son fils comme collaborateur parlementaire à l’Assemblée nationale de 2007 à 2012. "Un emploi fictif", dénoncent d'anciens collaborateurs de celle qui préside aujourd'hui le Grand Avignon.
D’après le média régional, Jean-Christophe Roig a ainsi occupé cette fonction "durant 1766 jours pour un salaire mensuel de 5208,99€ bruts" et "n’a pris aucun jour de congés durant ces cinq années", lui valant un important solde tout compte ainsi que d’importants droits à Pôle emploi.
Interrogée par la Dauphiné, Marie-Josée Roig ne nie pas ces faits et se justifie par la volonté d’aider son fils, comme "une mère qui aime ses enfants" :
Oui, j’ai aidé mon fils ! Il faut se faire une raison, quand on est mère on aime ses enfants. Je n’ai pas honte. Mon fils était sans travail, je l’ai aidé comme je l’aurais fait pour d’autres !
Et de reconnaitre qu’"avec tous les mandats que j’ai eus, j’aurais pu le caser ailleurs".
Elle estime pourtant que son fils a occupé un vrai emploi, et dément ainsi les accusations d’emploi fictif, dénoncé par certains de ses anciens collaborateurs :
Il faisait la relation avec mon assistant parlementaire à Paris. Il m’accompagnait régulièrement à Paris et faisait remonter les demandes d’Avignonnais, il les rédigeait. Mon fils a un caractère très sociable, il connait beaucoup de monde à Avignon, il m’a fait rencontrer des administrés, il organisait des réunions avec des sportifs ou des jeunes.
Si les intentions de l’ancienne parlementaire pour employer son fils posent questions, rien ne l’empêchait de le faire. Ainsi, en juin 2012, une cinquantaine de députés signalait avoir recruté leur conjoint ou conjointe et autant d’autres admettaient salarier un membre de leur famille.
Toutefois, ces emplois "familiaux" sont réglementés au Palais Bourbon. Et un membre de la famille du député ne peut, selon le règlement, avoir un salaire supérieur à 4 752€ brut par mois.
Le 8 octobre, c’est Bruno Le Maire qui était visé pour avoir employé sa femme. Selon Mediapart, l’ancien ministre et député UMP de l’Eure a ainsi salarié son épouse entre 2007 et 2013.