Quand le PS volait au secours d’Aurore Martin

Publié à 07h18, le 02 novembre 2012 , Modifié à 07h18, le 02 novembre 2012

Quand le PS volait au secours d’Aurore Martin
Aurore Martine, à Bayonne, le 23 juin 2011. (Reuters)

ARCHIVES – Si une majeure partie de la classe politique a dénoncé l’arrestation d’Aurore Martin et son extradition vers l'Espagne, le PS dénonce depuis 2010 le mandat d’arrêt contre la militante basque.

Arrêtée jeudi dans les Pyrénées-Atlantiques, Aurore Martin a reçu le soutien plus ou moins explicite d’une grande partie de la classe politique.

Une situation "ubuesque" et "incompréhensible en plein processus de paix", a déploré Kotte Ecenarro (PS), vice-président du Conseil général des Pyrénées-Atlantiques. "Un nouveau signal préoccupant pour tous ceux qui œuvrent pour un Pays Basque apaisé et le vivre ensemble", a déclaré de son côté l’UMP Max Brisson alors que le parti indépendantiste Batasuna voit derrière cette extradition "la main de Manuel Valls".

La demande d’arrestation de la militante basque, qui remonte au 13 octobre 2010, rencontre l’opposition du Parti socialiste local depuis les débuts de l’affaire.

Ainsi, dès novembre 2010, le premier secrétaire fédéral de la fédération PS des Pyrénées-Atlantiques dénonçait "le recours à cette procédure, dont le fondement est détourné (lutte contre les actes terroristes) et qui conduit à une remise en cause  des droits de la défense et des libertés individuelles".

Pierre Chéret jugeait alors : 

Cette démarche de la justice espagnole et du parquet français relève d’une volonté, non de lutter contre le terrorisme comme le prévoit le mandat d'arrêt européen,

mais de criminaliser des actes politiques démocratiques.

Aussi demandait-il à ce "qu'Aurore Martin ne puisse pas être extradée sur des faits qui ne relèvent que d'acte politique militant à savoir sa participation à diverses manifestations publiques et politiques organisées par un parti, légal en France".

Entrée en clandestinité le 21 décembre 2010, la militante de Batasuna avait déjà fait l'objet d'une première tentative d'arrestation à Bayonne le 21 juin 2011.

Là encore, Pierre Chéret et la fédé PS locale avait réagi, jugeant cette affaire "inacceptable". Dès le 22 juin, le PS communiquait :

Le Parti Socialiste des Pyrénées-Atlantiques condamne la tentative d’arrestation d’Aurore Martin le mardi 21 juin à Bayonne.

Et d’ajouter : 

Le PS ne remet pas en cause l’utilité du mandat d’arrêt européen dans la garantie de la sécurité du peuple européen

Mais nous demandons encore et toujours que la procédure garantisse les libertés individuelles et la liberté d’expression publique dans le respect de la législation française.

Du rab sur le Lab

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