Quand le service d'ordre du PS à La Rochelle menace de ne pas s'occuper de la sécurité de Manuel Valls

Publié à 09h09, le 31 août 2014 , Modifié à 08h29, le 01 septembre 2014

Quand le service d'ordre du PS à La Rochelle menace de ne pas s'occuper de la sécurité de Manuel Valls
Manuel Valls arrive à l'université d'été du Parti socialiste à La Rochelle, le 30 août 2014. (Reuters/Stéphane Mahe)

PAS TOUCHE AUX 35H - C'est une conséquence inattendue de l'interview d'Emmanuel Macron dans Le Point, et qui aurait pu perturber (un peu plus) le déroulement de l'université d'été du PS à La Rochelle.

L'ancien Secrétaire général adjoint de l'Elysée, bombardé ministre de l'Economie à la faveur du débarquement d'Arnaud Montebourg, expliquait à l'hebdomadaire - alors qu'il n'était pas ministre - souhaiter des "dérogations aux règles du temps de travail et de rémunérations". En d'autres termes, autoriser les entreprises à déroger aux 35 heures.

Bien inspiré, il déplorait alors que c'était "difficile à expliquer et à porter, spécialement quand on est de gauche"... Un point sur lequel, assurément, le service d'ordre de l'université d'été du PS est tout à fait en phase avec le ministre de l'Economie.

Car Libération  racontait samedi que ces "costauds bénévoles", chargés d'encadrer les dirigeants socialistes et d'assurer leur sécurité lors de l'université d'été samedi 30 et dimanche 31 août à La Rochelle, ont tout bonnement menacé de ne pas s'occuper de la sécurité du patron d'Emmanuel Macron, le Premier ministre Manuel Valls.

Le Premier ministre, hué à son arrivée samedi à La Rochelle , laissé sans protection ? Non. Finalement, son entourage a déminé le terrain auprès du "SO", assurant que le gouvernement ne toucherait pas à la durée légale du travail, ce "totem du progrès social", selon l'expression du président (PS) de l'Assemblée nationale , Claude Bartolone.

On a quand même "frôlé la catastrophe", assure le Premier secrétaire du parti, Jean-Christophe Cambadélis, au Journal du dimanche. L'hebdomadaire précise que les discussions entre le SO et la direction du parti ont duré "un bon moment".

Selon Libération, la direction du service d'ordre a finalement assuré qu'il n'y aurait pas "d'objection" à faire le boulot.

[Edit 9h27 avec réaction de Jean-Christophe Cambadélis]

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