Quand Thierry Mandon compare audacieusement Arnaud Montebourg au Général de Gaulle

Publié à 06h52, le 17 mai 2016 , Modifié à 06h52, le 17 mai 2016

Quand Thierry Mandon compare audacieusement Arnaud Montebourg au Général de Gaulle
Arnaud Montebourg. © THIERRY ZOCCOLAN / AFP

COMPARAISON N’EST PAS RAISON – Il y a des comparaisons plus audacieuses que d’autres. Après "l’appel de Beuvray" d’Arnaud Montebourg du lundi 16 mai, le secrétaire d’Etat chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Thierry Mandon, a établi une comparaison osée entre le discours de l’ancien ministre du Redressement productif, qui veut "construire un grand projet alternatif pour la France" , et… le général de Gaulle.

Entouré d’une poignée de fidèles pour sa traditionnelle ascension du lundi de Pentecôte, Arnaud Montebourg est sorti du bois pour s’engager un peu plus précisément en vue de la campagne élyséenne de 2017. Celui qui est sorti de l’arène politique pour rejoindre le privé et Habitat n’a pas (encore) avancé sa propre candidature. Mais il se verrait bien comme l’homme providentiel de la gauche. Et c’est là que Thierry Mandon, ami d’Arnaud Montebourg mais avec qui il ne parle plus politique, a sorti sa métaphore, rapportée par L’Opinion de ce mardi 17 mai :

"

C’est de Gaulle à Londres. Il n’est pas à la tête d’un parti structuré, il y a tout à rebâtir.

"

Thierry Mandon, membre du gouvernement Valls, compare ainsi "l’appel de Beuvray" du troisième homme de la primaire PS de 2011 à "l’appel du 18 juin 1940", quand le général de Gaulle appelait les Français à la résistance face à l’envahisseur nazi. Tout simplement.

Cependant, le secrétaire d’Etat reste éloigné des ambitions de son ancien ami politique, lui conseillant plutôt de garder ses velléités pour 2022 plutôt que pour 2017. "Il faut repartir dans un parcours politique long, explique-t-il. Quand vous avez 53 ans, ça n’est plus le même sport. On verra si une vraie cause l’arrime." 

Arnaud Montebourg, lui-même, hésite encore à se présenter en 2017 pour ne pas être tenu responsable d’un éventuel nouveau 21 avril 2002 .

Du rab sur le Lab

PlusPlus