Quand Zinedine Zidane chambre Olivier Besancenot

Publié à 12h02, le 03 septembre 2013 , Modifié à 12h02, le 03 septembre 2013

Quand Zinedine Zidane chambre Olivier Besancenot

Oui, Olivier Besancenot est fan de foot. Oui, Olivier Besancenot supporte le PSG. Paradoxal, vous avez dit ? L’ancien candidat anticapitaliste du NPA à l’élection présidentielle assume soutenir le club de la capitale, propriété du Qatar et symbole actuel du football-business.

Invité du Grand Journal de Canal Plus, lundi 2 septembre, celui qui était avec son fils au dernier match du PSG au Parc des Princes avait l’occasion de poser, en direct, une question à Zinedine Zidane.

Et plutôt qu’une question, c’est un raisonnement sur son propre paradoxe et sur les dérives du foot-business qu’a livré le médiatique trublion d’extrême-gauche :

Le problème, c’est le rapport entre le foot et l’argent. Je ne suis pas le meilleur client. Pleins de gens ont des contradictions, moi j’ai celle-là. J’aime le foot, j’ai un ballon qui circule dans le sang donc je n’arrive pas à être dégouter du foot ou même à ne pas continuer à supporter Paris. Je n’arrive même pas à boycotter le club. Donc je peux être très con, complètement décérébré, en regardant un match de foot.

Par contre, il y a un truc qui ne va pas. Il y a deux ans, je m‘étais amusé à le faire. Paris, je crois, avait claqué pour le total de ses transferts une somme qui permettait aux ouvriers de PSA Aulnay de vivre pendant un an.

Entre un ballon d’or et une usine, voilà… la question, c’est le rapport à la crise. En dix ans, le foot c’est devenu, pour résumer, le marché.

Antoine de Caunes l’interrompt alors, s’adressant au champion du monde 1998 et entraineur-adjoint du Real Madrid :

En fait, c’est pas une vraie question, Zinedine.

Loin de se démonter, le footballeur retraité réplique, mi-gêné, mi-amusé mais un brin chambreur :

Vous faîtes bien de pas poser de question.

Une raillerie repérée par le député PS Alexis Bachelay :

Du rab sur le Lab

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