Publié à 16h49, le 27 mars 2012 , Modifié à 18h55, le 27 mars 2012

Que sont devenus les anciens candidats à l’Elysée, épisode 1 : Gérard Schivardi

Le Lab s'est demandé ce qu'étaient devenus d'anciens prétendants au titre de président de la République, et a décidé de leur passer un petit coup de fil.

Certains ont arrêté la politique, d'autres aimeraient y retourner, d'autres encore ne l'ont jamais quitté ; on vous propose un tour d’horizon.

Premier de la série : Gérard Schivardi, "candidat de maires" en 2007, qui avait obtenu 0.3 % des voix.

  1. Gérard Schivardi, ancien "candidat de maires"

    Avec son accent du sud, sa bonhommie et ses 0.3 % de voix, Gérard Schivardi, "candidat de maires", était l’un des petits candidats de 2007. Malgré un revers électoral au niveau national, il n’a pas arrêté la politique locale. Loin de là. 

    Et prévoit même de refaire parler de lui d'ici peu. Opposé à l'austérité, tout autant qu'à l'Union européenne, il envisage un coup d'éclat, au lendemain de l'élection :

    La prise de Versailles, en protestation si la règle d’or devait être inscrite dans la constitution [quelque soit le candidat élu, ndlr].

    Son parti, le POI, Parti ouvrier indépendant, dont il est l'un des secrétaires nationaux et créateur, a tranché en octobre 2010 : il n'y aura pas de candidat à la présidentielle cette année, comme il l’explique dans un article du monde.fr, du 3 octobre 2011 :

    [Le POI] préfère exprimer ce rejet [des institutions de la Ve République et des institutions européennes] par la non présentation d'un candidat.

    Au niveau local, Gérard Schivardi est resté actif depuis sa défaite : maire de Mailhac, dans l’Aude, depuis 2001, il a été reconduit en 2008 et brigue un mandat de député en juin prochain, dans la première circonscription du département.

    Ses idées sont les mêmes qu’en 2007 : sortir la France de l’Union européenne et revenir au franc, renforcer l’autonomie des communes de France, supprimer les régions et le poste de président de la République et renforcer la laïcité.

    Mon programme faisait bien rire en 2007.  

    Aujourd’hui, sur le retour au franc ou le renfort de la laïcité de la République, ils sont plusieurs à être d’accord avec moi.

    Ca me fait sourire.

    Ni de gauche, ni de droite, un peu des deux à la fois, il se défend d’être un candidat d’extrême-gauche, comme avait pu le présenter Claire Chazal à l’époque. Et préfère se présenter comme l’alliance d'un gaulliste et d'un républicain de gauche.

    Homme de terrain, selon ses dires, il regarde la campagne actuelle d’un œil triste :

    Beaucoup de mensonges ou d’omissions. Je pense que l’abstention va être énorme. Les gens n’en n'ont rien à faire de cette élection. Où ils voteront pour protester, encore ; Marine Le Pen, fait de bon score dans le Languedoc.

    Mélenchon fait une bon campagne et il a un programme intéressant. Son seul problème : il appellera à voter Hollande au second tour, s'il le candidat socialiste se retrouve face à Sarkozy.