"Renforcer le contrôle" des chômeurs: Rebsamen fait hurler à gauche

Publié à 11h42, le 02 septembre 2014 , Modifié à 16h33, le 02 septembre 2014

"Renforcer le contrôle" des chômeurs: Rebsamen fait hurler à gauche
François Rebsamen sur i>Télé le 2 septembre 2014.

JUSTE UNE MISE AU POINT - On attendait une réponse officielle et elle n'est pas la plus clémente pour François Rebsamen. Invité le mardi 2 septembre sur i>Télé, le ministre du Travail a demandé un renforcement des contrôles envers les chômeurs. Dans un communiqué publié sur le site du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du parti, s'attaque aux propos de l'ancien maire de Dijon:

Les annonces faites sur d'autres sujets, en particulier sur le contrôle des chômeurs, brouillent le message présidentiel, et nous le regrettonsCes annonces ne sont pas non plus pertinentes : si les abus peuvent être recensés, on ne peut réduire notre politique à ce but.

Dans la foulée de l'interview du ministre, l'aile gauche du PS et des personnalités d'autres partis de gauche ont attaqué le ministre de l'Emploi. 

Première à dégainer, Barbara Romagnan, identifiée comme une "frondeuse", qui a qualifié "d'étrange" cette initiative de l'ancien maire de Dijon. Elle a été suivie par Medhi Ouraoui, membre du conseil national du PS et ancien directeur de cabinet d'Harlem Désir, ou encore Jérôme Guedj, ancien député "frondeur" :

Autre réaction, celle d'Emmanuelle Cosse, la secrétaire nationale d'Europe Écologie Les Verts, qui s'interroge sur la connaissance de l'ancien maire de Dijon de la vie des chômeurs:

Si les réactions s'enchaînent à gauche, c'est aussi parce que le candidat Hollande, via un communiqué du Parti socialiste, critiquait très fortement en 2012, la politique menée par Nicolas Sarkozy en affirmant:

Nicolas Sarkozy s’apprêterait à soumettre aux Français un référendum sur un renforcement des obligations des chômeurs, notamment de ne plus pouvoir refuser un emploi ou une formation. Si le Président sortant n’en n’est pas à sa première tentative d’utiliser la détresse de nos concitoyens pour faire un « coup » bassement politicien, celui-ci est particulièrement choquant. [...] Choquant bien sûr, parce qu’au lieu d’apporter des solutions, il préfère mettre en scène la culpabilisation de ceux qui subissent ses erreurs politiques, pour mieux s’en dédouaner. Qui peut croire pourtant, que les 6,2 millions de Français qui s’inscrivent chaque année à Pôle emploi le font par plaisir ou par paresse ?

Preuve que cette annonce surprend, certaines figures de droite ont soutenu l'initiative, comme Hervé Mariton selon i>Télé:

L'ancienne ministre Roselyne Bachelot estime que la même mesure, sous un gouvernement de droite, serait considérée comme du "flicage" :

Cet article est édité au fil des réactions.

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