Publié à 07h55, le 06 décembre 2016 , Modifié à 07h57, le 06 décembre 2016

Retour de la F1 au Castellet : le secrétaire d'État aux Sports reproche à Estrosi de ne pas l'avoir "averti"

© THOMAS SAMSON / AFP

MERCI DE PRÉVENIR - L'annonce a été faite en grande pompe, au siège de l'Automobile Club de France (ACF) lundi 5 décembre, par le président LR de la région PACA Christian Estrosi : "Le Grand Prix de France de Formule 1 va faire son retour [au calendrier du Championnat du monde], en 2018, sur le circuit Paul-Ricard, au Castellet". Un retour - savamment gardé secret - dix ans après la dernière course sur ce circuit, qui prend donc la forme d'un événement majeur, tant sportivement qu'économiquement. Et une personne a priori concernée au premier chef par cette nouvelle en a pourtant été tenue à l'écart : le secrétaire d'État aux Sports, Thierry Braillard.

Ce dernier a en effet pris connaissance de la chose... à la télé, plus précisément en regardant BFMTV. Cité par Le Figaro lundi, Thierry Braillard se "félicite" de la bonne nouvelle qu'il a donc "appris[e] par la presse". Et il semble un tantinet agacé de ne pas avoir été mis dans la boucle par Christian Estrosi :

 

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Mais on trouve, quand même, que les personnes chargées du dossier auraient pu avoir au moins l'élégance d'avertir le ministre compétent sur ce dossier. Comme quoi, il est bien de regarder BFMTV, de lire L'Equipe, d'écouter RTL, on trouve des choses intéressantes.

 

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Lors de l'annonce, le premier adjoint au maire de Nice a pour sa part fait valoir un travail effectué "en silence", une "discrétion nécessaire pour établir un climat de confiance avec les acteurs clefs" du dossier.

 

 

 

"Je ne connais pas le dossier, je savais qu'un autre dossier était à l'étude sur Magny-Cours. Je connaissais aussi les tarifs demandés par Bernie Ecclestone. Je ne peux pas commenter une telle information à partir du moment où je ne peux m'en tenir qu'à ce que j'ai vu dans les médias", a également expliqué Thierry Braillard. Et de poser quelques questions quant à la structure exacte du projet et notamment son financement :

 

 

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Avant de soutenir un projet, il vaut mieux le connaitre. Qui est derrière ? Qui paie ? J'attends simplement qu'on m'apporte ce genre de précisions. Incontestablement, ce n'est pas la priorité des gens qui sont derrière ce dossier. Comme on a dit que tout était signé, l'Etat sera un spectateur, mais un spectateur attentif.

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