Sarkozy : la nouvelle force tranquille ?

Publié à 20h11, le 16 février 2012 , Modifié à 20h11, le 16 février 2012

Sarkozy : la nouvelle force tranquille ?
Nicolas Sarkozy, février 2012 (Reuters)

Enfin, ça y est, Nicolas Sarkozy est officiellement candidat. Une annonce "tranquille" qui a surpris notre blogueuse Delphine Dumont qui y voit là une "erreur" de la part de l'habituel moderne et tonique chef de l'Etat... Explications.

  1. Un candidat trop tranquille

    Enfin, ça y est, c'est fait, Nicolas Sarkozy a déclaré être candidat à sa réélection. Le suspense était plus faible que dans un épisode de Derrick et l'annonce a été expédiée en quelques minutes. Le programme a été survolé de la même façon : le travail au cœur du nouveau projet présidentiel et la parole rendue au peuple.
    Tout était parfait, le président était d'un calme olympien et les questions de Laurence Ferrari sans surprise. Une déclaration si lissée et si minutieusement préparée qu'elle en devenait incongrue.
    Les dernières interventions télévisées l'avaient montré, Nicolas Sarkozy a appris à se poser, à se maîtriser, à devenir plus consensuel. Hier soir, il m'a donné l'impression d'en faire trop pour devenir la nouvelle force tranquille.
    On le sait, notre Président est un homme bourré d'énergie. Cela fait partie des aspects qui ont séduit en 2007. Jouer l'effet inverse aujourd'hui peut difficilement paraître crédible, voire être extrêmement contre-productif.
    Il est vrai qu'avec la période inquiétante que nous traversons, il est nécessaire d'incarner la sagesse, de rassembler mais pas n'importe comment. Le décalage est d'autant plus fort que, tout au long de son mandat, Nicolas Sarkozy a incarné la rupture qu'il avait promise en 2007. Il a choqué parfois mais il a aussi pratiqué l'ouverture au sein du gouvernement, il a tenu bon face à la rue, etc.
    Après un quinquennat aussi atypique, quand, dans son attitude et ses propos hier soir, le Président paraît renouer avec la politique de Papy, celle de Giscard ou Mitterrand, celle qui ne peut plus être une réponse aujourd'hui, ça sonne faux et ça semble anachronique.
    Aujourd'hui à Annecy, Nicolas Sarkozy était de nouveau fidèle à lui-même, hyper-tonique et moderne. L'erreur de communication d'hier a-t-elle été perçue et réparée ? Ou allons-nous avoir une campagne moitié Radio-Nostalgie, moitié Virgin Radio ?

    Retrouvez Delphine Dumont sur son blog et sur Twitter : @delphine_d.

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