"Bayrou, vingt ans pour revenir, un mois pour chuter" , "Bayrou, roi des échecs" : les titres de presse ne sont pas tendres avec l’éphémère ministre de la Justice, poussé à la démission pour cause d’enquête sur l'emploi des assistants parlementaires européens du MoDem. Le triple candidat à la présidentielle est redevenu maire de Pau à temps plein et ne devrait pas revenir de sitôt sur la scène nationale.
Une raison jugée suffisante par Ségolène Royal (elle-même en retrait de la vie politique) pour balancer sur celui qui fut son adversaire à la présidentielle de 2007 et qui avait refusé de conclure un accord de gouvernement avec elle lors de l’entre-deux-tours. Auprès de franceinfo, dimanche 25 juin, l’ex-finaliste du scrutin revient sur cet épisode. "Finalement, il a mis dix ans à réfléchir à ce que je lui avais proposé en 2007", regrette-t-elle en référence à l’alliance entre François Bayrou et Emmanuel Macron. L’ancienne ministre de l’Écologie ajoute cet élément d’analyse, sous le prisme du machisme, qu’elle avait tu jusqu’ici :
"Comme tous ces machos, ça devait le perturber d'être le numéro deux d'une femme.
"
"Il a raté le coche à ce moment-là, alors qu'il aurait été en position de force à Matignon. Au moins, il aurait été Premier ministre une fois dans sa vie", persifle-t-elle, alors que ce poste a été offert à Édouard Philippe, quand François Bayrou n’était *que* numéro quatre du premier gouvernement d’Emmanuel Macron.