Comme toujours, Bernard Tapie a le sens de la formule. Et la rancune tenace. Avant de s'attaquer au dossier Cahuzac, le député UDI Charles de Courson avait fait de l'affaire Tapie un de ses combats personnels. Et Bernard Tapie s'en souvient. L'actuel président de la Commission d'enquête parlementaire sur l'affaire Cahuzac n'est pas tout blanc, selon l'homme d'affaires.
Dans un témoignage exclusif reccueilli par Europe 1, Bernard Tapie charge Charles de Courson :
La seule chose qu'il a trouvée comme créneau pour exister c'est ça, parce qu'il faut dire qu'en dehors de ça, il n'a aucune raison d'exister. [...]
Je ne connais pas le dossier Cahuzac, mais je connais De Courson. Et donc je dis aux gens 'faites attention à ce qu'il dit', parce que neuf fois sur 10 ce qu'il raconte ce sont des mensonges.
Bernard Tapie précise ensuite le différend qui oppose les deux hommes :
Ce qu'il a dit à la télé la dernière fois, sur les preuves qu'il a que le président était au courant, c'est exactement ce qu'il a dit concernant notre arbitrage.
Après avoir signé l'arbitrage, parce qu'il était arbitre, il a osé dire après que l'arbitrage était bidon. C'est un pur scandale, il est le dernier à avoir le droit de faire de la morale parce que lui-même ne se plie pas aux disciplines qui imposent la morale.