BRAVO LE VOTE - C'est bien connu : en France, jour de vote = foules en délire (non). Encore plus lorsqu'il s'agit de l'élection préférée des Français : les sénatoriales (c'est encore non). Ah, c'est l'abstention qui doit se sentir bien seule (toujours non) !
Mais s'il est vrai que le renouvellement de la moitié du Sénat (pour lequel les électeurs lambda ne sont pas appelés à voter) ne crée pas d'hystérie dans le pays, les longues files d'attente visibles devant de nombreuses préfectures, dimanche 24 septembre, témoignent de la conscience civique des grands électeurs - un collège de quelque 76.000 conseillers municipaux et leurs délégués, conseillers régionaux, conseillers départementaux et parlementaires. C'est ce dont la maire PS de Lille Martine Aubry a tenu à se féliciter, sur Twitter ce dimanche, y voyant quelque chose de "bon pour la démocratie" :
Grande mobilisation des élus pour les sénatoriales, bon pour la démocratie. #senatoriales
— Martine Aubry (@MartineAubry) 24 septembre 2017
Sauf que contrairement aux élections au suffrage universel direct, le vote est... obligatoire pour les sénatoriales. Tout grand électeur qui contreviendrait à son devoir sans justification s'exposerait à une amende de 100 euros. Ce qui est plutôt de nature à assurer une forte participation, comme l'a d'ailleurs fait remarquer à Martine Aubry le député France insoumise Adrien Quatennens :
Le vote aux #senatoriales est obligatoire. Cela n'explique pas tout mais y contribue incontestablement. https://t.co/wKqyQwgwJ3
— Adrien Quatennens (@AQuatennens) 24 septembre 2017
À noter que si le vote est obligatoire pour les grands électeurs, il est aussi en partie défrayé comme le rappelait Libération en 2011, l'idée étant de compenser les frais de certains élus devant faire un long déplacement pour se rendre à la préfecture de leur département.
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