Suite aux attentats, Claude Guéant s’oppose à "des procédures d’exception" et ne veut pas d’un Guantanamo en France

Publié à 10h06, le 13 janvier 2015 , Modifié à 10h06, le 13 janvier 2015

Suite aux attentats, Claude Guéant s’oppose à "des procédures d’exception" et ne veut pas d’un Guantanamo en France
Claude Guéant. © JACQUES DEMARTHON / AFP

La France, et plus largement l'Europe, a vécu, dixit Claude Bartolone, son "11 septembre" . Plus de dix ans après les attentats de New-York. Depuis, les politiques ont tous en tête les réponses américianes au terrorisme. Dont le fameux "patriot act" . Un "patriot act" à la française que souhaite la députée UMP Valérie Pécresse mais que refuse le Premier ministre Manuel Valls, même s’il promet des "propositions" .

Claude Guéant, ancien ministre de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy, qui prône la déchéance de nationalité pour les terroristes binationaux, estime cependant, ce mardi 13 janvier sur France Info , qu’il ne faut pas tomber dans la tentation des "procédures d’exception". Et s’oppose à l’idée d’un "patriot act".

Il explique, affirmant haut et fort qu’il ne veut pas de Guantanamo en France :

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Certains ont parlé d’un "patriot act" à la française. En caricaturant, je dirais qu’il est hors de question de faire Guantanamo en France. On ne va pas faire des procédures d’exception. On ne va pas faire n’importe quoi mais il y a beaucoup de mesures techniques qui sont à conduire.

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"Sereinement il faut mettre sur la table les éléments dont on dispose. Il faut débriefer et se poser des questions", poursuit ce proche de Nicolas Sarkozy. Et Claude Guéant d’ajouter une note d’espoir, espérant que la France puisse rebondir dans la difficulté :

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L’expérience prouve que c’est dans la crise qu’on arrive à trouver des réponses d’un niveau supérieur aux problèmes qui se posent. Il faut prendre garde à ce que ces réponses soient respectueuses des principes de liberté.

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"Il ne faut pas faire n’importe quoi", prévient-il en guise de conclusion.

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