TRY AGAIN - C'est le profil d'électeur que Nicolas Sarkozy cherche absolument à reconquérir : des personnes ayant voté pour lui en 2007 avant de se tourner vers Marine Le Pen en 2012. Depuis que le président de Les Républicains a reçu Madeleine dans son bureau en mai 2015, il l'invoque à tout bout de champ, comme lors de son interview à Valeurs Actuelles début août.
En effet, Madeleine, Marseillaise de 63 ans, avait interpellé Nicolas Sarkozy sur RTL le 24 mars en lui reprochant son "mépris du Front national". Elle confessait également être "extrêmement déçue" du quinquennat de l'ancien chef de l'État : "Au tout départ, j'avais voté pour vous mais je suis extrêmement déçue de vous-même".
Après avoir donc rencontré le chef de Les Républicains dans son bureau, elle avait laissé filtrer quelques morceaux de sa rencontre. Dans le magazine Marianne du 14 août, elle revient plus en détail sur cet échange. Elle raconte ce qu'elle a dit à Nicolas Sarkozy :
"Je vous ai trouvé laxiste sur pas mal de points. Vous aviez parlé de Kärcher, on n'a jamais rien vu. [...] Bien sûr, il n'allait pas me dire que j'avais raison et que les Arabes nous emmerdent, il fait attention à ce qu'il dit, mais il a reconnu que la situation était compliquée à Marseille.
"
Puis, relancée par le magazine sur un éventuel changement d'avis quant à l'ancien président, elle est catégorique :
"Conquise ? Non, pas pour l'instant.
"
Cependant, l'avis de Madeleine n'est pas définitif. Elle précise que si Nicolas Sarkozy promet la déchéance de nationalité pour les immigrés qui ne respectent pas la loi ainsi que des mesures pour lutter contre "l'assistanat", alors, "peut-être" qu'elle votera pour lui.
Mais ça, c'est pour 2017. Avant, il y a les régionales de décembre 2015 et, selon Marianne, Madeleine devrait donner sa voix à Marion-Maréchal Le Pen en lice dans la région PACA, notamment contre Sylvester Stallone. Euh pardon, contre Christian Estrosi.
Il reste donc beaucoup de chemin à Nicolas Sarkozy pour arriver à son objectif : "convaincre toutes les Madeleine de France" comme il l'affirmait début août.
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