Théorie du complot : Dominique Strauss-Kahn ne pensait pas "qu'ils iraient aussi loin"

Publié à 21h41, le 27 avril 2012 , Modifié à 10h18, le 29 avril 2012

Théorie du complot : Dominique Strauss-Kahn ne pensait pas "qu'ils iraient aussi loin"
Dominique Strauss-Kahn devant une affiche de François Hollande, dimanche 22 avril 2012. (Reuters)

"Je ne pensais pas qu'ils iraient aussi loin" confie Dominique Strauss-Kahn dans un entretien publié ce vendredi 27 avril dans le Guardian.  Sans dire explicitement à qui fait référence ce "ils" accusateur.

Mais l'entourage de DSK conteste cette publication. Selon l'entourage de l'ancien patron du FMI aucune interview n'a été "donnée au Guardian". Il s'agirait d'"un montage à partir d'un livre".

Près d'un an après son arrestation, celui qui se voyait à la place qu'occupe aujourd'hui François Hollande estime avoir fait preuve de "naïveté". 

Le patron déchu du FMI revient aussi sur l'affaire du Sofitel."Je suis certain que [Nafissatou Diallo, la femme de ménage qui l'accuse de viol, ndlr] n'avait pas d'équipement de nettoyage."

  1. "Je ne pensais qu'ils puissent trouver quoi que ce soit pour m'arrêter"

    Sur guardian.co.uk

    Peut-être que j'ai été naïf politiquement, mais je ne pensais simplement pas qu'ils iraient aussi loin ... Je ne pensais pas qu'ils puissent trouver quoi que ce soit pour m'arrêter.

    Ce "ils" fait clairement allusion dans le contexte de notre conversation aux services de renseignement de Nicolas Sarkozy.

    Onze mois jour pour jour après son arrestation, vendredi 13 avril,  Dominique Strauss-Kahn a rencontré le journaliste d'investigation Edward Jay Epstein. Deux longues heures d'entretien au "Pavillon de la Reine", un hôtel place des Vosges, à deux pas du domicile parisien de l'ancien patron du FMI.  

    Le compte-rendu de leur rencontre a été mise en ligne ce vendredi soir, sur le site du Guardian, très sérieux quotidien britannique.

    On y lit donc que, sans donner de preuves, Dominique Strauss-Kahn semble fermement croire à la théorie du complot. DSK assure ainsi dans un lourd sous-entendu difficilement traductible : "Il semblerait qu'il s'agisse d'autre chose que d'une simple coïncidence". (Version originale : "It would appear that more was involved here than mere coincidence".)

    Autre citation très remarquée, Dominique Strauss-Kahn, qui ne nie pas le rapport sexuel, dit de Nafissatou Diallo, la femme de ménage du Sofitel qui l'accuse de viol :

    Je suis certain qu'elle n'avait pas d'équipement de nettoyage, il n'y a avait aucun chariot de nettoyage. 

    Enfin, DSK confirme dans cet entretien qu'il comptait se déclarer à la présidentielle le 15 juin 2011 et assure : "Je n'avais aucun doute sur le fait que j'aurais été le candidat du parti socialiste". 

      

    Cet article, publié dans l'entre deux tours français intervient juste avant la parution du livre d'Edward Jay Esptein "Three Days In May : Sex, Surveillance and DSK" (Melville House).

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