Hollande et le fantôme de Tonton

Publié à 14h58, le 30 mars 2012 , Modifié à 15h09, le 31 mars 2012

Hollande et le fantôme de Tonton
François Hollande à Rennes le 27 septembre 2011 (Reuters)

Décidément, François Hollande se sent très Mitterrandien ces derniers jours.  Mais c’est pour mieux lui succéder. Après une référence à "ses forces de l’esprit" dans Nice Matin le 29 mars, le candidat a de nouveau évoqué l’ancien Président socialiste dans un meeting à Mont-de-Marsan le soir même.  "L’ombre tutélaire de "Tonton" planait", écrit ainsi le journaliste de Sud-Ouest. Une ombre qui commence à dater.

  1. "C'était il y a plus de trente ans"

    Sur sudouest.fr

    Chers amis, nous voici dans les Landes ! Nous ne sommes pas dans n’importe quel département. (…) Un département socialiste, un département de gauche, où François Mitterrand venait puiser des ressources pour repartir au combat. Je vais m’en inspirer.

    S’en inspirer, certes. Mais surtout succéder à l’unique Président socialiste de la Ve République. Lorsque Hollande invoque Mitterrand ces derniers jours, c’est pour mieux faire comprendre que "l’heure est venue":

    C’était il y a plus de trente ans. 1981, première victoire d’un candidat socialiste à l’élection présidentielle. Et il y en a eu une deuxième en 1988, c’était avec le même. Alors je viens vous annoncer une nouvelle. En 2012 il y aura un président socialiste qui succédera à François Mitterrand. (...)

    Je veux vous permettre d’avoir la même fierté, le même bonheur, la même émotion que beaucoup ont ressenti ce jour-là, ce soir-là du 10 mai 1981 !"

    Même idée dans une interview publiée le matin même dans Nice Matin et que nous avions relayée. François Hollande voulait alors qu’un nouveau souffle socialiste vienne remplacer celui de "tonton". A la question "Si la gauche perd le 6 mai, c’est la fin du PS ?", il répond :

    Non. Mais ce sera une terrible épreuve de se dire que, élection après élection, nous n'arriverions pas à trouver un successeur à François Mitterrand. Je ne veux pas laisser la force de son esprit, seule, nous inspirer.
    Et c'est donc parce que je veux qu'il y ait un successeur à François Mitterrand,  que je suis déterminé à réussir cette campagne.

Du rab sur le Lab

PlusPlus