Trafic d'influence présumé : Nicolas Sarkozy placé en garde à vue

Publié à 08h29, le 01 juillet 2014 , Modifié à 09h20, le 01 juillet 2014

Trafic d'influence présumé : Nicolas Sarkozy placé en garde à vue
© Reuters

Nicolas Sarkozy a été placé en garde à vue ce 1er juillet dans les locaux de la police judiciaire de Nanterre, dans les Hauts de Seine.

L'ancien président est arrivé peu avant 8 heures du matin dans les bureaux de la brigade anti-corruption à Nanterre où il devait être entendu dans un dossier de trafic d'influence présumé. Les enquêteurs cherchent à établir si l'ancien Président a tenté d'obtenir des informations sur le dossier Bettencourt auprès d'un magistrat de haut rang, Gilbert Azibert, en échange de la promesse d'un poste de prestige à Monaco.

C'est la première fois qu'un ancien président de la République est placé sous le régime de la garde à vue.

C'est après avoir mis sur écoutes l'ancien chef de l'Etat - qui communiquait avec son avocat notamment grâce à un second téléphone acheté sous le nom de Paul Bismuth - que les enquêteurs ont pensé avoir mis au jour un "réseau" d'informateurs au sein de la police et de la justice, susceptible de renseigner les proches de Nicolas Sarkozy dans les procédures judiciaires pouvant le menacer.

Gilbert Azibert a été placé en garde à vue le 30 juin, tout comme l'avocat de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog, et un autre magistrat, Patrick Sassoust. Leur garde à vue a été prolongée ce mardi.

En novembre 2012, Nicolas Sarkozy avait été placé sous le statut de témoin assisté dans le cadre d'une autre enquête, celle pour abus de faiblesse au préjudice de Liliane Bettencourt, puis avait été mis en examen. Un an plus tard, un non-lieu avait été prononcé en faveur de l'ex-Président.

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