Publié à 12h03, le 02 juillet 2015 , Modifié à 12h10, le 02 juillet 2015

Tranquilou, Florian Philippot craint que "les gouvernements" n'aient pour "projet" que les Français "s'habituent" aux attentats

© JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP

La France a peur. Et ça va durer. Mais c'est un peu fait exprès. C'est en tous cas l'avis de Florian Philippot. Ce jeudi 2 juillet, sur RFI, le vice-président du Front national n'y est pas allé par quatre chemins pour dénoncer ce qu'il présente comme "l'inaction" du gouvernement face à la menace terroriste. Cet angle d'attaque n'est pas nouveau : depuis l'attentat perpétré en Isère fin juin , l'eurodéputé frontiste martèle un peu partout qu'il faut cesser de répéter "je suis"  - en référence à #JeSuisCharlie - et passer au "je fais".

Là où Florian Philippot innove ce jeudi, c'est dans sa critique de la droite et de la gauche. Pour lui, les différents gouvernements font tout pour que les gens s'habituent à vivre dans la menace terroriste. Il dit :

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Nous sommes soumis à un risque important et il n'y aurait pas de risque zéro. Mais il est évident que si l'on reste dans l'incantation et les bras croisés en matière d'action et d'inaction, on verra se multiplier les attentats. Et je crains une seule chose, c'est qu'en réalité les gouvernements aient le projet que la population française s'habitue. C'est peut-être cela leur projet réel, c'est qu'elle s'habitue parce qu'ils savent qu'ils ne pourront rien faire, qu'ils ne voudront rien faire.

 

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Relancé sur ce mot de "projet", celui qui mènera la liste FN aux régionales en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne (si ça vous avait échappé… à 17'55 ) confirme. "C'est un moyen de palier l'inaction", explique-t-il, jugeant que les gouvernements – comprendre le PS et Les Républicains - comptent sur "l'accoutumance des Français". Puis il tempère :

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J'espère que ce n'est pas le souhait du gouvernement, mais comme je le vois ne rien faire, mais vraiment ne rien faire… Même ce que fait la Tunisie en ce moment, c'est-à-dire fermer les moquées radicales, le gouvernement ne le fait pas.

 

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Pourquoi ? Pour des causes clientélistes et électoralistes, conclut le n°2 du FN.