Transparence : le flop du député UMP aux 120.000 amendements

Publié à 09h02, le 20 juin 2013 , Modifié à 09h12, le 20 juin 2013

Transparence : le flop du député UMP aux 120.000 amendements
Jean-Charles Tangourdeau le 19 juin 2013 à l'Assemblée nationale (montage Le Lab)

En déposant 120.000 amendements  à lui-seul au projet de loi sur la transparence, le député UMP Jean-Charles Taugourdeau a réussi à attirer l'attention médiatique. A l'Assemblée, le coup de com' a fait un flop.

Comme l'avait annoncé le ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, jugeant au passage "ridicules" les milliers d'amendements, ces derniers ont été regroupés sur un même document, l'amendement numéro 400.

Dans l'hémicycle, Jean-Charles Tangourdeau n'a pas non plus joué l'obstruction, consacrant moins d'une vingtaine de minutes, en deux fois, à l'équivalent d'une dizaine d'amendements. Une initiative en accord avec le président UMP de la séance, Marc Le Fur.

Alain Vidalies avait calculé que la défense de tous les amendements aurait pu durer, précisément, jusqu'au 16 mai 2015.

Voici la vidéo de ses deux interventions. La seconde commence à partir de 15.30 :

Les 120.000 amendements visaient une disposition du projet de loi obligeant les maires des villes de plus de 20.000 habitants et les maires-adjoints de celles de plus de 100.000 à déposer des déclarations de patrimoine et d'intérêts.

Afin de "démontrer l'absurdité de cette notion de seuil", chaque amendement de Jean-Charles Taugourdeau faisait varier le nombre d'habitants d'une unité: l'un fixait le seuil à 1 habitant, le second à 2, le troisième à 3 et ainsi de suite, soit 20.000 amendements concernant les maires et 100.000 amendements au sujet des maires adjoints.

Tous ont été, sans suprise, rejetés.

Le même Jean-Charles Tangourdeau avait également fait parler de lui en déposant un amendement consacré à Valérie Trierweiler. Il était écrit que "l'ami ou amie, le copain ou la copine, le compagnon ou la compagne du Président de la République appelés Première Dame ou Premier Homme" devait être soumis aux obligations de déclarer patrimoine et intérêts.

Ce dernier a simplement été déclaré irrecevable par le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone.

Du rab sur le Lab

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