UMP : une certaine conception du courage politique

Publié à 13h18, le 23 novembre 2011 , Modifié à 15h29, le 23 novembre 2011

UMP : une certaine conception du courage politique
Jean-François Copé à la convention "courage" de l'UMP le 22 novembre. (Reuters)

Mardi soir, l'UMP tenait la première convention nationale de campagne intitulée "Le rendez-vous du courage". Le mot revient souvent dans les rangs de la majorité, mais au fait, quelle est exactement la conception du courage à l'UMP ? Le Lab a fait ses recherches et vous livre sa conclusion en plusieurs points.

  1. Le courage de re-proposer la même chose

    Sur Liberation

    Au menu du "rendez-vous du courage" de l'UMP, pas de frais, que du réchauffé. Au programme de 2012, le parti prévoit la fin des 35 heures, lutte contre "l'assistanat", la création de nouveaux postes d'apprentis dans les entreprises... Le courage politique, c'est surtout le courage de se répéter, raille Libération. 

    Le projet intégral ci-dessous : 

    Dossier UMP - Convention Courage

  2. Le courage de résister à la rue

    A l'automne 2010, les syndicats organisent des manifestations contre la réforme des retraites qui rassemblent, selon eux, jusqu'à trois millions de personnes.

    Pour Christian Estrosi, alors ministre de l'Industrie, Nicolas Sarkozy fait preuve de courage politique en maintenant sa réforme de la retraite à 62 ans et en ne "cédant pas" face à la rue. 

  3. Le courage... d'avoir de bonnes relations

    Sur L'express

    La Revue Politique Internationale a remis en novembre 2008 à Nicolas Sarkozy son "Prix du Courage Politique" au Palais de l'Élysée. Par ce prix, la revue récompense les personnalités politiques pour le courage dont elles ont fait preuve par la pensée et par l'action. Avant Nicolas Sarkozy, l'ancien Président d'Egypte Anouar El Sadate en 1981, l'ancien chef d'Etat sud-africain Frederik De Klerk en 1992 et le Pape Jean-Paul II en 2004 l'ont reçue. 

    Mais il y a un mais. La revue Politique Internationale est présidée par Patrick Wasjman, conseiller pour les relations internationles de Patrick Devedjian, alors secrétaire général de l'UMP. Le courage en politique, est-ce le courage de couronner ses amis ?

  4. Le courage c'est de ne pas s'en vanter

    Sur Le Figaro

    Bon à savoir : le courage, c'est de ne pas s'en vanter. Le philosophe aujourd'hui décédé Alain Etchegoyen publie au printemps 2007 une tirbune dans le Figaro sur le courage en politique. Il est formel : le courage s'autodétruit quand on se vante d'en avoir. A méditer du côté de l'UMP. 

    EXTRAIT

    Je conclurai sur une évidence, le danger du courage médiatisé. Le courage politique ne doit jamais se dire courageux. Rien ne plus dangereux ni de plus pervers que de se regarder agir courageusement, d'en être fier et de se commenter ou que d'entamer son discours avec des formules comme "j'ai le courage de vous dire". Le courage qui se contemple lui-même s'autodétruit ; il devient le ressort de la décision quand il n'en doit être qu'un attribut ; il quête les commentaires flatteurs. Je ne suis jamais courageux : seuls les autres peuvent en décider. Le courage politique est un bon serviteur mais un piètre maître.

  5. Un exemple récent de courage politique... à gauche

    Sur Le Point

    Elle aurait pu devenir députée en un claquement de doigts. Mais non. Le PS proposait à Najat Vallaud-Belkacem une circonscription réputée imperdable, la 6e du Rhône, située dans Villeurbanne. Mais la toute nouvelle porte-parole de François Hollande a annoncé, lundi, à la commission électorale de son parti qu'elle déclinait l'offre et préférait partir au casse-pipe dans la 4e circonscription de Lyon (ville dont elle est adjointe au maire), tenue par l'ancien garde des Sceaux, l'UMP Dominique Perben. Et si c'était ça, le courage politique ? 

  6. Cet article se construit avec vous !

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