Un député PS critique "la vision totalitaire de Netanyahu" : "il fait un bras d'honneur à 99% de la planète"

Publié à 12h45, le 08 août 2014 , Modifié à 12h45, le 08 août 2014

Un député PS critique "la vision totalitaire de Netanyahu" : "il fait un bras d'honneur à 99% de la planète"
Alexis Bachelay. © Maxppp.

ORWELLIEN – Jeudi 7 août, au cœur de la crise à Gaza entre le Hamas et Israël, Benyamin Netanyahu, le premier ministre israélien, accordait sa première interview à une télévision française, i>Télé. Une interview "orwellienne", dénonce le député PS Alexis Bachelay pour qui "on se croirait dans 1984", du nom du roman d’anticipation de George Orwell paru en 1949.

Contacté par le Lab, le député de la première circonscription des Hauts-de-Seine critique "un exercice de propagande ahurissant" de la part du Premier ministre de l’Etat hébreu "qui ne fait que de la politique intérieure". "Netanyahu essaye d’imposer sa vision du conflit", ajoute celui qui considère, "comme 99% des gens dans le monde", que la réponse d’Israël est "disproportionnée, donc injuste".

Il fait un bras d’honneur à 99% de la planète en disant "je détiens la vérité et vous êtes dans le mensonge". J’appelle cela une vision totalitaire quand quelqu’un pense avoir raison tout seul.

Selon Alexis Bachelay, Benyamin Netanyahu est également "dans la menace". "Il dit que si on ne pense pas comme lui, ce sera à notre tour d’être touchés par le terrorisme", argue l’élu socialiste regrettant un "cercle vicieux" qui a remis le Hamas, "une organisation terroriste", "au cœur du jeu" alors qu’il était "en perte de vitesse".

"On ne peut pas faire porter l’entière responsabilité au Hamas", reproche Alexis Bachelay au chef du gouvernement israélien "le plus à droite de l’histoire" :

Il est enfermé dans sa logique de rendre coup pour coup et de refus d’une solution politique.

Ce qui inquiète d’autant plus le député "car Israël était la seule démocratie de la région". "Cette stratégie de fuite en avant est une impasse car elle amène Israël dans le mur", poursuit le cofondateur de "Cohérence socialiste" qui plaide pour une solution pacifiste à deux Etats avec un levage du blocus sur la Palestine et qui ne se montre pas franchement optimiste pour une solution à court terme.

La solution aujourd’hui ne peut être qu'internationale.

S’il affirme n’avoir aucune sympathie pour le Hamas, et souhaite entendre plus la voix de Mahmoud Abbas et du Fatah, Alexis Bachelay place au même niveau l’organisation palestinienne qui envoie des roquettes sur Israël que l’Etat hébreux. "C’est une forme de terrorisme quand une armée bombarde des civils", déplore-t-il encore.

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