GODILLOTS - Nicolas Sarkozy ne lâche rien. Il tient vraiment beaucoup à ce que les investitures LR pour les élections législatives aient lieu dès le mois de juin, soit AVANT la primaire et non après, comme le demandent entre autres Alain Juppé, Bruno Le Maire ou François Fillon. Mais cela "va créer des tensions inutiles", a jugé ce mardi 8 mars sur Europe 1 Jean-Pierre Raffarin, néo-soutien du maire de Bordeaux.
Un bras de fer autour des législatives de juin 2017 qui irrite fortement chez les sarkozystes. En témoignent les tweets du député d’Eure-et-Loire Olivier Marleix qui, visant la proximité entre Alain Juppé et François Bayrou, a lancé :
"Alain Juppé devrait en profiter pour nous dire tout de suite combien de circonscriptions il réserve au Modem.
"
Sachant que le soutien affiché et affirmé du président du Modem à Alain Juppé est un vieux sujet de discorde entre l’ancien Premier ministre et Nicolas Sarkozy. Et que, plus généralement, la question d’un accord électoral entre Les Républicains et le centre, notamment l’UDI, en vue des législatives, est un sujet délicat.
Pour Jean-Pierre Raffarin, repousser à l’après-primaire les investitures des candidats à la députation doit permettre à la droite d’éviter l’écueil socialiste de 2012, quand François Hollande avait atterri à l’Elysée avec une majorité décidée dans le cadre d’un accord PS/EELV mené par… Martine Aubry. Un argument qui ne tient pas, selon Olivier Marleix, pour qui cela revient à revendiquer la "caporalisation" des élus. Il dit :
"Étonnante façon d’annoncer franco la caporalisation des parlementaires.
"
Outre les questions politiques, ceux qui sont sur la ligne Sarkozy en la matière, comme Christian Jacob, invoquent les questions techniques et pragmatiques pour justifier la nécessité d’investir les aspirants députés avant la primaire.