C'EST LA LUTTE ... - Dans la tourmente suite à l'affaire Cahuzac et à la politique de rigueur pour affronter la crise économique, Solférino voit s'élever en son sein des voix critiques.
Si Jean-Marc Ayrault a défendu samedi 13 avril devant le Conseil national du Parti socialiste sa politique budgétaire, l'aile gauche du Parti socialiste entend profiter de ce moment pour se faire entendre.
Et parmi eux, Guillaume Balas, président du groupe socialiste au conseil régional d'Ile-de-France et secrétaire général d'Un Monde d'avance, le courant de Benoit Hamon, invite le parti à rouvrir la lutte des classes.
En marge du Conseil national du PS à la Villette, à Paris, il souhaite tourner la page de l'affaire Cahuzac et en profiter politiquement pour peser sur le gouvernement, comme le raconte Le Parisien :
Cahuzac disait que la lutte des classes, c'était terminé, et que la réforme fiscale était derrière nous. Eh bien, rouvrons ces deux chantiers !
En janvier déjà, Guillaume Balas expliquait au Figaro que l'exécutif cherchait à "concilier les contraires", et les invitait à ne pas esquiver le "rapport de forces" :
En répétant que la compétitivité ne s'oppose pas au progrès social, ils se basent sur une vision de la société comme devant être un consensus a priori. Or la vraie social-démocratie, c'est le rapport de forces.
Lors de ce Conseil national, les hamonistes n'ont pas voté la résolution générale défendue par la direction du PS mais l'ont ratifiée, précisant, comme l'indique Le Monde, que les les amis du ministre participeront au "rassemblement" mais "sous conditions".