Ancien directeur de cabinet de Fadela Amara lorsqu'elle était secrétaire d'Etat à la Ville, devenu ensuite sous-préfet de Saintes, Thierry Tesson a été démis de ses fonctions, par un décret signé par Nicolas Sarkozy, lundi 7 mai. Problème ? Il assure qu'il n'a rien demandé, contrairement à l'explication avancée dans le décret, qui évoque une cessation de fonction "à la demande" du sous-préfet.
Lui en semble persuadé : cette décision "injuste et brutale" : son "débarquement" pourrait être dû à "cette proximité passée avec Fadela Amara qui, lors de la campagne présidentielle, a soutenu la candidature de François Hollande".
L'ex-directeur de Fadela Amara démis de ses fonctions
Sur sudouest.fr
Par un décret signé le lundi 7 mai, Nicolas Sarkozy, président de la République, a mis fin aux fonctions de Thierry Tesson, le sous-préfet de Saintes (Charente-Maritime) en poste depuis le 25 juillet 2011, précédemment directeur de cabinet de Fadela Amara.
Une éviction politique ? Le quotidien Sud Ouest, mardi 8 mai, rapporte les propos du désormais ex-sous-préfet de Saintes. Celui évoque une décision :
injuste et brutale.
Et, explique, le quotidien, "se pose beaucoup de questions" :
Doit-il son débarquement de la préfectorale à cette proximité passée avec Fadela Amara qui, lors de la campagne présidentielle, a soutenu la candidature de François Hollande ?
Ou bien lui fait-on payer son engagement auprès des élus de gauche de Saintes dans le cadre de l'élaboration de la future carte intercommunale de la Charente-Maritime ?
Le quotidien régional publie également les explications de la préfète de la Charente-Maritime, Béatrice Abollivier assurant que
L'éviction de Thierry Tesson était due à sa gestion du personnel de la sous-préfecture de Saintes. Gestion ayant révélé des failles lors d'une inspection au mois de mars.
Politique ou disciplinaire, une chose est sûre : le départ du sous-préfet de Saintes ne semble définitivement pas se faire "à sa demande".
A noter : un précédent avait eu lieu à Saintes en 2008 lorsque Bruno Guigue, l'un de ses prédécesseurs, s'était vu accorder le même sort par Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur à cette époque.
Le sous-préfet avait été renvoyé dans ses pénates suite à la publication d'une tribune dénonçant "le lobby pro-israélien contre l'ONU".