"Une honte pour l’Europe" : le Laurent Fabius letton en colère contre les parlementaires français en virée en Crimée

Publié à 07h02, le 27 juillet 2015 , Modifié à 08h28, le 27 juillet 2015

"Une honte pour l’Europe" : le Laurent Fabius letton en colère contre les parlementaires français en virée en Crimée
© MAX VETROV / AFP

Ça va crescendo. Le "voyage" très *diplomatique* de dix parlementaires français à Moscou puis en Crimée, vu d’un très mauvais œil par le Quai d’Orsay, était, pour le patron des députés PS Bruno Le Roux, "une honte pour le Parlement" . Déjà. Le ministre letton des Affaires étrangères, pays qui craint de subir le même sort que l’Ukraine avec des visées russes, a quant à lui parlé de "honte pour l’Europe" à propos de la petite équipée de députés et sénateurs dans le sillage de l’ancien ministre Thierry Mariani.

Ainsi pour le letton Edgars Rinkevics, cette visite est donc "une honte pour l’Europe" qui porte "un coup dur à la solidarité européenne". C'est ce qu'écrit sur son compte Twitter le Laurent Fabius letton :

"

La visite de plusieurs parlementaires français en Crimée occupée est une honte pour l'Europe 'entière et libre' et un coup dur à la solidarité européenne.

"

Très médiatisée en Russie, la visite de deux jours de cette délégation d'une dizaine de parlementaires, pour la plupart membres des Républicains (opposition de droite), a été dénoncée par le ministre français des Affaires étrangères comme une violation du droit international et par Kiev comme un "manque de respect" pour l'Ukraine.

Membre de la délégation, le sénateur UDI Yves Pozzo di Borgo a relaté, sur Twitter, cette escapade comme s'il s'agissait d'une excursion touristique estivale , multipliant les photos de paysage pour vanter la Crimée. Le tout avant de s'afficher avec un t-shirt sur lequel Barack Obama était traité de "connard" . Très diplomatique tout ça. 

La Crimée a été annexée par Moscou en mars 2014 après l'occupation de la péninsule par des troupes russes et un référendum contesté, qualifié d'illégal par Kiev et les occidentaux. L'Union européenne a pris des sanctions qui interdisent notamment les activités touristiques en Crimée.

 

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