Messieurs les députés, vous n'êtes pas sélectionneurs de l'équipe de France de football. C'est en substance le message passé par Valérie Fourneyron, ministre des Sports, dans une interview accordée à Surface magazine .
La ministre revient sur la déroute des Bleus en Afrique du Sud, sur les événements de Knysna avec la grève des joueurs, et sur Raymond Domenech. A l'époque, les parlementaires s'en étaient emparés en recevant le sélectionneur et le président de la fédération, dans le cadre de la Commission des affaires culturelles et de l’éducation "sur les résultats de l’équipe de France de football lors de la Coupe du monde de la FIFA 2010 ".
A l'époque parlementaire, et présente lors de cette audition, Valérie Fourneyron juge que les députés n'ont pas à se mêler des décisions sportives :
"J’étais parlementaire au moment de Knysna. J’ai trouvé complètement, mais complètement déplacé que les députés aient des débats au sein de l’Assemblée Nationale pour savoir si Domenech aurait dû sanctionner untel ou sélectionner untel, s’il avait bien ou mal parlé dans les vestiaires. Je crois que ce n’est absolument pas le rôle des politiques de prendre des positions par rapport à ce qu’ils croient relever. C’est la responsabilité du mouvement sportif ! L’exemplarité des joueurs de foot, j’y suis très attentive, mais là, ça ne relève que du mouvement sportif.
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Pour la ministre, "il y a quand même eu pas mal de sanctions après Knysna". Elle compte désormais sur les joueurs et le sélectionneur de l'équipe de France pour redorer l'image des Bleus auprès des Français :
"Je trouve que Deschamps a relancé un peu la machine, pris un certain nombre de positions. La réponse ne peut venir que du terrain et ce qu’on aimerait bien, c’est juste commenter des beaux gestes, des buts. Celui de Ribéry contre la Finlande par exemple, la frappe était magnifique, extraordinaire…
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