Pour couvrir la campagne, Midi Libre parcourt sa région de couverture, à la rencontre des électeurs. Et les déplacements réservent parfois quelques surprises. Dans l’Hérault, Valras, petite ville de 5.000 âmes, le FN atteint des scores records. Près de 60% au second tour aux dernières cantonales. Un habitant plutôt à gauche s’étonne : "il n’y a pas un seul immigré ici !"
Des pieds noirs lepénistes
Sur midilibre.fr
Le vote FN, un vote urbain, âgé, qui craint l’insécurité ? Des idées reçues qui ne se vérifient pas vraiment. Midi-Libre en a fait l’expérience avec un reportage à Valras, petite commune de l’Hérault.
Valras ?
"Un coquette principauté de 4 000 âmes et de presque autant de votants", décrit le quotidien.
Une ville où le Front national a atteint les 60% aux cantonales en 2011, avec "de nombreux retraités, du Biterrois, du Tarn et de l’Aveyron, des commerçants et des pêcheurs". Longtemps, l’ancien maire Claude Villeneuve a fait barrage à ces votes.
"On ne peut pas nourrir tout le monde", témoigne une habitante de Valras. "L’immigration ? C’est un élément de progrès de l’humanité", répond un miltant communiste local.
Le journal met le succès du vote lepéniste sur l’importante communauté de pieds noirs, acquises à la cause défendue par Marine Le Pen :
"Un vote de reconnaissance", explique un dirigeant associatif qui fait un lien entre immigration et délinquance.
Il précise que, pour lui, "les pieds-noirs ont été très mal reçus en 1962 dans leur propre pays. Certains ont peut-être, depuis, besoin d’un bouc émissaire." Un autre riverain s’étonne pourtant :
"il n’y a pas un seul immigré ici !"