COUP DE CHAUD – Cécile Duflot est assidue. Et bavarde, car elle en a des choses à reprocher à la révision de la Constitution voulue par François Hollande et Manuel Valls. Ce lundi 8 février, la députée EELV de Paris a pris de nombreuses fois la parole pour défendre ses amendements et s’opposer à la réforme constitutionnelle qui doit être votée par l’Assemblée nationale mercredi. Mais les débats trainant en longueur avec de nombreux amendements à examiner, Claude Bartolone a tenté d’accélérer les débats. Ce qui a provoqué une passe d’arme entre l’ancienne ministre du Logement et le président socialiste de l’Assemblée.
Ainsi Cécile Duflot a-t-elle reproché à Claude Bartolone de manquer de "capacité à l’ouverture" et de ne pas laisser suffisamment les parlementaires s’exprimer :
"Vous présidez l’Assemblée d’une main ferme mais avec une capacité à l’ouverture des interventions relativement limitée…
"
Or, à ce moment-là, lundi en fin d’après-midi, les députés n’avaient pas encore fini d’examiner la moitié des amendements du premier des deux articles que comporte le texte. Un débat sensé s’achever mercredi. Et Claude Bartolone de répondre aux critiques de Cécile Duflot :
"J’essaye de faire entendre l’ensemble des points de vue.
"
Et de continuer, qualifiant les débats "d’assemblée générale" :
"Ça ne peut pas être une assemblée générale.
"
Des propos qui ne passent pas. Ainsi a-t-on pu entendre dans l’hémicycle des députés dire au titulaire du perchoir qu’il était peut-être allé trop loin :
"Claude, ne dis pas ça.
"
Et la passe d’arme de se poursuivre avec une Cécile Duflot dénonçant le "dédain" du socialiste :
"- Claude Bartolone : Maintenant, vous continuez madame Duflot ou je vous retire la parole…
- Cécile Duflot : J’en viens à l’amendement 26 sauf si vous voulez me retirer la parole…
"
Bonne ambiance.
Un passage isolé par LCP :