VIDÉO - En plein débat pour les régionales, Marine Le Pen s'énerve parce qu'on la qualifie d'extrême droite

Publié à 20h04, le 27 octobre 2015 , Modifié à 20h15, le 27 octobre 2015

VIDÉO - En plein débat pour les régionales, Marine Le Pen s'énerve parce qu'on la qualifie d'extrême droite

INSTANT TÉLÉ –Le débat organisé par Europe 1, iTÉLÉ et La Voix du Nord avec Xavier Bertrand, Marine Le Pen et Pierre de Saintignon a été – une nouvelle fois – l'occasion pour la présidente du Front national de répéter qu'elle n'est pas d'extrême droite.

Au milieu du brouhaha, la présidente du FN s'est énervée d'un coup. Voici l'échange :

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-          Jean-Pierre Elkabbach : Pierre de Saintignon, est-ce que vous pouvez expliquer pourquoi les catégories populaires, quand elles votent maintenant dans le Nord, choisissent plutôt l'extrême droite ?



-          Pierre de Saintignon : Je pense qu'elles sont…



-          Marine Le Pen : Je ne suis pas d'extrême droite moi, monsieur Elkabbach.



-          Pierre de Saintignon : … inquiètes…



-          Jean-Pierre Elkabbach : Vous êtes le centre ? Non. Ça ferait rire.



-          Marine Le Pen : Je suis le Front national.



-          Pierre de Saintignon : Je pense que…



-          Jean-Pierre Elkabbach : Et le Front national, ça se situe où ?



-          Marine Le Pen : Ca se situe au niveau de la patrie. Vous savez ?



-          Jean-Pierre Elkabbach : Vous avez le monopole de la patrie ?



-          Marine Le Pen : Ni droite, ni gauche, de France.

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À voir ci-dessous en vidéo : 



À noter que la cheffe frontiste en profiter pour réinterpréter le "ni droite, ni gauche, Front national" est un vieux slogan du parti fondé par Jean-Marie Le Pen inventé au milieu des années 1990 par Samuel Maréchal [voir ici ]. Marine Le Pen l'avait remis au goût du jour lors de la campagne présidentielle de 2012…

Mais revenons au débat. Après cet échange, Pierre de Saintignon essaye de reprendre la main. "Je vais répondre à la question de monsieur Elkabbach", lance-t-il. Sauf que Xavier Bertrand décide de s'inviter dans la discussion.

La tête de liste LR pour les régionales en Nord-Pas-de-Calais-Picardie revient alors sur cet échange houleux entre Marine Le Pen et François Hollande, au Parlement européen. La présidente du FN avait alors taxé le chef de l'État de "vice-chancelier" de madame Merkel .

Xavier Bertrand dit :

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Quand on est patriote, on n'insulte pas la France à Strasbourg devant des députés étrangers, madame. Même votre père ne l'aurait pas fait.

 

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"J'ai bien compris que vous étiez à plat ventre devant Hollande", rétorque alors la cheffe frontiste.

Ce refus d'être qualifié d'extrême droite est une constante au Front national depuis que Marine Le Pen en a repris les rênes. La présidente du FN a même longtemps menacé de poursuites judiciaires ceux qui auraient l'outrecuidance de la classer politiquement ainsi.

En mai dernier, Florian Philippot avait même considéré que Jean-Marie Le Pen, en l'attaquant, reprenait "une rhétorique d’extrême droite" . "Pour moi, l’extrême droite, c’est l’injure, c’est l’insulte. Le Front national refuse cette classification, il la combat. Notre mouvement, ce n’est pas l’extrême droite, c’est le patriotisme", jurait-il dans le JDD.

Sauf que, d'un point de vue purement théorique, si on regarde l'échiquier politique, le FN est le parti le plus à droite. Il est à la droite de la droite. À l'opposé de l'extrême gauche. CQFD. 

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