Dans notre série "les rapports absolument normaux du FN avec les médias", voici l'épisode 59.367. Que ce soit au niveau local ou national, et malgré le très officiel discours de sa présidente Marine Le Pen sur la liberté de la presse, le parti d'extrême droite entretient souvent des relations houleuses avec les journalistes et leurs titres de presse. Et à ce petit *jeu*, le maire d'Hénin-Beaumont et vice-président du Front national, Steeve Briois, n'est pas le dernier.
Illustration dans un reportage d'Envoyé spécial diffusé sur France 2 jeudi 16 mars. On y voit notamment les journalistes du magazine dirigé par Élise Lucet tenter de tourner des images dans les couloirs du Parlement européen, institution où le FN est suspecté d'avoir organisé un système d'emplois fictifs. D'après le commentaire en voix off, des agents de sécurité et des assistants parlementaires d'eurodéputés frontistes viennent essayer d'empêcher le tournage, pourtant parfaitement autorisé. Le député européen Steeve Briois est là lui aussi, filmant les journalistes avec son smartphone... avant de s'en aller, sourire aux lèvres et majeur dressé en direction de la caméra.
Tout simplement.
Au Parlement européen, Steeve Briois, vice président du #FN, parle à notre journaliste… en langage des signes #EnvoyeSpecialpic.twitter.com/QuZx3h542d
— Envoyé spécial (@EnvoyeSpecial) 16 mars 2017
En réponse au journaliste Jean-Michel Aphatie qui s'indignait de ce doigt d'honneur sur Twitter, Steeve Briois s'en est ensuite dit "fier" :
@jmaphatie@FN_officiel et j'en suis fier ! Au fait votre femme bosse toujours pour Drahi ? #conflitdinteret
— Steeve Briois (@SteeveBriois) 16 mars 2017
Un geste qui rejoint donc la longue liste des bras ou doigts d'honneur de responsables politiques immortalisés en images. Et si l'attitude vindicative de Steeve Briois vis-à-vis des médias n'est pas nouvelle (pas plus tard que mardi 14 mars, La Voix du Nord se disait "harcelée juridiquement" par l'élu frontiste), les journalistes ne sont pas les seuls à recevoir ses insultes. Fin décembre 2016, il avait traité l'actrice Catherine Jacob de "pot à tabac" pour son rôle inspiré de Marine Le Pen dans le film Chez nous - que le FN avait abondamment dénoncé sans même l'avoir vu.
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