La droite va très probablement se diviser après cette double claque (présidentielle + législatives). Entre les députés qui se veulent "constructifs" (team Raffarin-Solère) et ceux qui veulent assumer "une droite forte et claire" (team Wauquiez-Ciotti), le divorce semble quasi acté. Mardi 19 juin, Thierry Solère a même annoncé au Parisien son intention de créer un groupe parlementaire indépendant de LR et favorable au gouvernement . Invité ce même mardi sur France Inter , le député des Hauts-de-Seine a justifié cette scission par la forte perte de vitesse de son parti depuis 2002.
Dès sa réélection dimanche soir, Éric Ciotti a souhaité l’exclusion de LR des députés de droite Macron-compatibles . Thierry Solère est forcément dans le viseur du député des Alpes-Maritimes. Et pour sa défense, il explique que la stratégie de LR, et de l’UMP avant, n’avait pas vraiment été payante, si on s’en tient aux chiffres :
"L’UMP c’est 2002, c’est après la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle. 2002 : 365 députés de droite à l’Assemblée. 2007 : 300. 2012 : 200. Et en 2017 : 111. Alors moi, je veux bien que ceux qui sont responsables de tout ça depuis 15 ans viennent nous expliquer comment on fait la croissance mais pour l’instant, c’est pas tout à fait ça que les Français constatent.
"
Retrouvez cette séquence ci-dessous en vidéo :
REVOIR - @solere92 : "L'UMP en 2002 : 365 députés. En 2007 : 300. En 2012 : 200. Et en 2017 : 111." pic.twitter.com/rHz8ORRBM6
— France Inter (@franceinter) June 20, 2017
Thierry Solère a visiblement repris les éléments de langage d’un autre "constructif", Gilles Boyer – qui a été battu dimanche dernier dans la 8e circonscription des Hauts-de-Seine.
358 députés en 2002.
— Gilles Boyer (@GillesBoyer) June 19, 2017
313 en 2007.
194 en 2012.
113 en 2017.
Ne changeons rien.
Et si on écoute Thierry Solère, il n’est pas vraiment seul à vouloir changer de stratégie à droite. "Je crois qu’on est assez nombreux pour faire [ce groupe parlementaire]. Il faut 15 personnes pour faire un groupe au Parlement, c’est la règle. Donc, on est largement plus de 15", assure-t-il ce mardi sur France Inter. A LR, la scission est en marche et rien ne pourra l’arrêter.
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