"Vous savez, les ministres du Budget" : comment Thierry Mandon justifie la "maladresse" de Christian Eckert sur les hausses d’impôts

Publié à 10h14, le 14 novembre 2014 , Modifié à 10h14, le 14 novembre 2014

"Vous savez, les ministres du Budget" : comment Thierry Mandon justifie la "maladresse" de Christian Eckert sur les hausses d’impôts
Thierry Mandon.

Ne faîtes pas attention à ce que dit le ministre du Budget et ne prêtez pas trop d’importance à ses déclarations. Seules celle du président comptent. En substance, c’est ce qu’a lancé ce vendredi 14 novembre Thierry Mandon, invité de la matinale d’i>Télé. Car c’est un boulot difficile d’être responsable du budget de la France.

"Christian Eckert, il est ministre du Budget, et vous savez les ministres du Budget, ils sont toujours en train de chercher comment ils peuvent arranger leur affaire et c’est bien normal", a justifié le secrétaire d’Etat à la Réforme de l’Etat et à la Simplification.

Thierry Mandon fait ici référence au "couac" du jeudi 13 novembre entre Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, et Christian Eckert, secrétaire d’Etat chargé du Budget. Ce dernier avait répondu, sur RTL, interrogé sur d’éventuelles futures hausses d’impôts pourtant écartées par François Hollande :

On ne peut pas graver dans le marbre une situation qui dépend d’un contexte international, que nous ne maîtrisons pas.

Aussitôt, le porte-parole du gouvernement Valls avait remis les points sur les i, sur i>Télé :

Mais moi c'est gravé dans le marbre.

Suffisant pour parler de couac et relancer le débat sur les non-hausses d’impôts annoncées par le chef de l’Etat pour les prochains collectifs budgétaires à partir de 2015. "Une maladresse qui ne disqualifie pas la qualité de l’effort collectif", pour Thierry Mandon qui poursuit, sur la fonction occupée par Christian Eckert :

C’est les ministres du Budget, ils sont tous comme ça, pareil, tout le temps. C’est normal. C’est un métier de chien d’être ministre du Budget. Vous ne dormez pas la nuit, vous dites "comment je vais boucler le budget". C’est une facilité de langage mais l’engagement du président sera tenu.

"Ce qui compte, c’est la parole et l’engagement du président", recadre encore Thierry Mandon qui, parallèlement, loue la cohésion du gouvernement. Au cas où vous en douteriez. Il développe, métaphore sportive – une de ses spécialités – à l’appui :

Au gouvernement, je suis frappé par l’esprit d’équipe, par la cohésion qu’il y a sur les grands objectifs. C’est comme une équipe de rugby, il y a un pack. On essaye de faire front ensemble. Alors ici ou là, il peut y avoir une formulation maladroite mais une maladresse ne disqualifie pas la qualité de l’effort collectif.

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