Quand il s'agit de pointer les responsabilités politiques des attaques terroristes perpétrées en France en janvier, Jean Glavany n'y va pas par quatre chemins : tout le monde est responsable, selon le député PS des Hautes-Pyrénées.
Dans un billet publié sur son blog jeudi 15 janvier, ce membre de l'Observatoire de la laïcité accuse la gauche et la droite ensemble. Il écrit :
La situation qui vient de nous péter à la figure vient de loin et nous sommes tous, gauche et droite, responsables, chacun à nos manières, mais tous responsables.
Et Jean Glavany d'expliquer. La droite, selon lui, porte une part de responsabilité dans les attaques car, elle a cultivé "à l’excès les amalgames dévastateurs", privé "les services publics essentiels – l’Education ou la Police – de moyens indispensables" et n'a "tiré aucune leçon véritable de l’embrasement des banlieues en 2005". Voilà pour le camp opposé.
Concernant sa famille politique, le député PS n'est pas plus tendre. Pour lui, la gauche, "ou une partie non négligeable de la gauche en tout cas", a nié les problèmes "en refusant de nommer les problèmes par mauvaise conscience ou en imaginant que le multiculturalisme pouvait remplacer l’universalisme républicain". l'ancien ministre de l'Agriculture ajoute :
Trop de socialistes ont oublié d’être républicains avant d’être socialistes…
Dans le viseur de Jean Glavany, un certain ministre de François Mitterrand : Jean-Louis Bianco. "Je me souviens du 'il n’y a pas de problème de laïcité en France' d’un haut responsable politique, il y a peu…", écrit Jean Glavany en référence au propos du président de l'Observatoire de la laïcité en juin 2013. Celui -ci, dans une interview au Monde, avait dit : "la France n'a pas de problème avec sa laïcité".
Il attaque aussi ces "imbéciles qui traitaient la rédaction de Charlie d’islamophobes sous prétexte qu’elle dénonçait et combattait, à juste titre, l’islamisme radical !"
Bref, Jean Glavany vise tout le monde – et donc lui. "Tous, collectivement, nous avons sous-estimé l’ampleur du mal, ajoute-t-il. […] Tous, collectivement –ou presque- nous n’avons cessé d’imprimer nos discours politiques de nos divisions, de nos divergences, nos singularités, nos différences… et jamais, ou de moins en moins, de ce qui dépasse nos différences, de ce qui nous rassemble."